Marisol Touraine a attiré l'attention de Madame la ministre de la santé, de
la jeunesse et des
sports
sur les inquiétudes exprimées par l’Association de défense de polyhandicapés (Adepo)
au sujet du Plan Maladies Rares. Ce plan, présenté par le Gouvernement en
novembre 2004 et mis en place pour la période 2005/2008, correspond à
l'une des grandes priorités de santé publique. Celui-ci a constitué, tant pour
les malades que pour leurs proches, une avancée importante en permettant à des
millions de personnes de sortir de l’invisibilité et d’avancer sur le chemin
d’une vie moins marquée par la douleur.
La fin programmée du Plan Maladie Rare au 31 décembre 2008 fait craindre à nombre de malades et à leurs familles un retour à l’isolement si le désengagement de l’État devait être confirmé. Madame Marisol Touraine demande quelles mesures le Gouvernement compte prendre afin d’assurer les malades souffrant de l’une des 8000 maladies orphelines d’être accompagnés par les pouvoirs publics dans leurs combats contre la maladie.
Pour l’affaire Sébire. La souffrance des personnes est un sujet délicat à traiter. Cela étant, sur un plan strictement intellectuel, je suis pour une fois d’accord avec Sarkozy et ses ministres : le cas de Chantal Sébire ne justifie en aucune manière une modification de la loi loi Léonetti, contrairement à celui de Vincent Humbert.
Dans le second cas, le malade était dans l’impossibilité physique de mettre fin lui-même à ses souffrances. Chantal Sébire peut, quant à elle, choisir la voie du suicide si ces souffrances deviennent intolérables.
Qui plus est, l’euthanasie est régulièrement pratiquée par les médecins dans notre pays, à la demande des malades et des familles. Pourquoi ne pas avoir choisi cette voie discrète au lieu d’ameuter le pays et de provoquer une inutile polémique.
Si la loi Léonetti doit évoluer, ce sera pour de nouveaux Vincent Humbert, et en aucun cas pour des personnes, certes très diminuées, mais intellectuellement et physiquement encore maîtres ou maîtresses de leur destin
Rédigé par : jean claude LE CADRE | vendredi 14 mar 2008 à 10:23