En matière de santé, le gouvernement poursuit la logique qui est la sienne depuis l'élection de Nicolas Sarkozy : les déremboursements lui tiennent en effet lieu de politique. Hier, ballon d'essai ou vraie décision, le directeur de la CNAM M. Van Roekeghem, a annoncé le déremboursement de certains médicaments pour les affections longue durée. A juste titre, cette décision a provoqué un tollé dans tout le pays, et même certains députés UMP se sont émus.
La réponse de la ministre de la
Santé n'est pas là pour nous rassurer. En effet, de deux choses l'une : ou les
malades d'affections de longue durée (cancer, diabète, hypertension,
insuffisance cardiaque, maladie de Parkinson, Sida) ne voient plus certains
médicaments remboursés à 100% et c'est un vrai déni de santé, ou alors le
remboursement de ces médicaments ne sera plus pris en charge par la sécurité
sociale mais par les assurances complémentaires. On se retrouverait alors non
seulement avec une quasi-privatisation de la sécurité sociale, mais aussi
devant une médecine à deux vitesses entre ceux qui peuvent se payer une bonne
mutuelle et les autres.
C'est en tous cas ce qui semble se dégager des propositions de Roselyne Bachelot qui fait preuve d'une constance totale dans ce domaine puisqu’elle a annoncé que, de manière générale, les assurances complémentaires devront d'avantage être mises à contribution.
Après les franchises, les déremboursements se font massifs, ce qui constitue un réel danger : l’équilibre de la sécurité sociale est un enjeu fondamental mais ne peut pas s'obtenir sur le dos des seuls patients. Il faut réfléchir à une refonte complète de la logique du système de santé et il faut aussi faire la chasse aux exonérations de cotisations sociales qui pèsent sur les recettes de la sécurité sociale. Sur ce point, les députés socialistes de la mission d'information ont fait part de leur préoccupation, et nous avons déposé avec le groupe socialiste une proposition de loi pour un « Plan de soins coordonnés des malades chroniques et des bénéficiaires du régime des affections longue durée ».
Autoriser de tels déremboursements reviendrait à porter un coup fatal à notre système de santé basé sur la solidarité, ce que nul ne peut accepter.
Notre système de santé n'est pas "basé" sur la solidarité mais FONDE sur la solidarité !!!!
Un batiment est basé sur ses fondations, un concept est fondé sur une idée
Rédigé par : Tissot | vendredi 27 juin 2008 à 18:12
Prix des médicaments
Dérapages incontrôlés
Le coût de certains médicaments qui ne sont plus pris en charge par l'assurance maladie a beaucoup augmenté. La faute aux laboratoires, qui profitent de la libération des tarifs, mais également aux pharmaciens, qui prennent une marge sur la vente de ces spécialités.
Cela a été une très mauvaise surprise pour les patients. Depuis le 1er janvier dernier, le prix de certains médicaments d'usage courant a fortement grimpé. Par exemple, le Daflon 500 mg, très utilisé pour soulager les jambes lourdes et auparavant commercialisé 5,51 euros la boîte, coûte désormais, au bas mot, 7,50 euros quand ce n'est pas 8, voire 9 euros, en fonction des pharmacies. Il a donc subitement augmenté de 35 % minimum. Le déremboursement de 168 produits est à l'origine de cette inflation, les pouvoirs publics estimant qu'ils ne sont plus assez efficaces comparés à d'autres spécialités. Conséquence, même si les médicaments concernés sont prescrits par un médecin, ils ne sont plus du tout pris en charge par l'assurance maladie. Effet immédiat : la TVA qui leur est appliquée passe mécaniquement de 2,1 % à 5,5 %. Mais surtout, leur prix n'est plus administré. Il échappe totalement au contrôle du Comité économique des produits de santé (CEPS). Fabricants, grossistes et pharmaciens n'ont plus de contraintes. En d'autres termes, ils peuvent s'en donner à coeur joie.
pour se soigner ou tout simplement se soulager d'une douleur désagréable,les citoyens sont les victimes de rapaces qui profitent du malheur des autres..avec l'aide de se gouvernement injuste acquît a la cause des nantis
Rédigé par : jeancloclo | samedi 28 juin 2008 à 00:00
Le "cancer du fumeur" doit-il être pris en charge par la sécu ou par les fabricants de cigarettes !!!
J'ai connu un fumeur qui n'avait "rien à foutre" de toutes ces campagnes anti-tabac ... il faisait bien ce qu'il voulait et ... un jour la maladie s'est déclarée et tout le traitement adapté à cette pathologie mais la mort a été la plus forte, malheureusement pour sa famille, il avait 63 ans !!!
Rédigé par : Eilean | samedi 28 juin 2008 à 14:17