Barack Obama a été élu 44ème Président des Etats-Unis la nuit dernière, à une large majorité : 52 % des voix, 334 grands électeurs. S'imposant haut la main dans des Etats traditionnellement démocrates, il a aussi conquis des Etats républicains comme l'Indiana et la Caroline du Nord. Cette victoire présidentielle prend une ampleur encore plus considérable puisque les démocrates renforcent leur majorité au Sénat et à la Chambre des Représentants.
Historique - le mot en l'espèce est loin d'être galvaudé - cette victoire l'est, et ce à plus d'un titre.
Historique car l'élection de Barack Obama intervient 44 ans seulement après le Civil Rights Act qui mit fin à la ségrégation aux Etats-Unis. Historique de par l'ampleur de la mobilisation des électeurs américains : rarement une élection présidentielle aura provoqué un tel engouement citoyen. La personnalité du candidat démocrate, authentique et simple, son extraordinaire charisme, ont contribué à ce succès. Historique enfin car le nouveau Président élu n'a que 47 ans : inconnu ou presque il y a 4 ans, il est devenu au terme de plus de vingt mois de campagne le leader de la première puissance mondiale. Quelle leçon de démocratie, en particulier pour nous Français, qui avons une société politique relativement figée où le renouvellement des générations se fait difficilement !
Et maintenant ? Personne aujourd'hui ne peut dire avec certitude ce que sera et ce que fera l'administration Obama. Tout au plus pouvons-nous penser - et espérer - que la gestion des Etats-Unis, au plan économique, social, des relations internationales...sera plus positive qu'elle ne l'a été au cours des huit dernières années. A l'instar du Président Franklin D. Roosevelt qui, pendant la grande dépression, sut redonner confiance à son peuple, Barack Obama incarne le changement et l'espoir et semble être en mesure de redonner confiance aux Américains. Dans la période de crise économique et financière que nous connaissaons, cette nouvelle donne politique n'est pas négligeable.
Il ne faut certes pas tomber dans un optimisme excessif, des déceptions sont inévitables. L'élection de B. Obama rend aux Américains leur fierté : fierté d'être un modèle de démocratie, fierté de se savoir à nouveau respectés. Le nationalisme est un défaut qui guette souvent les Etats-Unis ; et n'oublions pas qu'Obama a été élu pour servir les intérêts de son pays, pas ceux de l'Europe ou du reste du monde. Mais laissons-nous aller, aujourd'hui, à la joie de cette élection.
Bravo aux Américains qui ont élu un homme de 47 ans, dommage qu'en France Manuel Valls ne soit pas le Obama de France et virer tous ces "vieux" qui sont là depuis des années et des années.
Rédigé par : Eilean | jeudi 06 nov 2008 à 14:33
décidément Eilean, vous avez une réelle passions pour Manuel Valls ! rejoignez le PS et aidez-le à "virer tous ces ''vieux'' qui sont là depuis des années"....
la victoire de barack obama est en effet à saluer et est historique mais d'autres éléments que l'âge ont fait le caractère exceptionnel de cette élection.
sur ce point des 47 ans, la France a "aussi" connu cela, c'était en 1974...
Rédigé par : simps | jeudi 06 nov 2008 à 17:11
Oui, j'écoute attentivement les propos de Manuel Valls et suis très souvent en accord avec ses paroles, je crois que cet homme est plein de bon sens et possède un esprit d'ouverture très développé, aujourd'hui il ne semble encore pas trop pollué par le parti pourvu que cela n'arrive pas et qu'il reste en dehors de toutes ces manoeuvres de prise du pouvoir jusqu'au moment où il portera l'estocade ... là où les militants cesseront de faire n'importe quoi en gardant les éléphants ou leurs éléphanteaux !!! De là à rejoindre le PS il y a un univers.
Rédigé par : eilean | mercredi 12 nov 2008 à 14:30