Je n’ai pas réagi, la semaine dernière, à la
polémique née des excuses de Ségolène Royal à Dakar pour le discours insultant
qu’y avait tenu N. Sarkozy. Mais je veux y revenir maintenant qu’elle rebondit
à l’occasion des nouvelles excuses présentées au chef du Gouvernement espagnol,
toujours par Ségolène, pour les propos méprisants qu’aurait proférés le chef de
l’Etat français à l’égard de son homologue.
Un mot d’abord sur Dakar.
Je ne suis pas une des aficionada de Ségolène, on le sait. J’ai été critique à
son égard, tout en reconnaissant la force de ses intuitions, souvent, sa
capacité de bousculer le débat, toujours, en regrettant le caractère improvisé
de ses réactions, parfois. J’avoue, donc, avoir été fortement impressionnée par son discours de
Dakar, après avoir été heurtée par le mépris et la méconnaissance de l’Afrique
manifestés dans celui de N. Sarkozy. Je comprends que Pierre Moscovici ait pu
trouver déplacé que Ségolène s’exprime au nom de la France, même si je ne partage
pas ses réserves. On aurait voulu que N. Sarkozy lui-même revienne sur ses
propos, reconnaisse s’être trompé, ou explique en quoi il avait été mal
compris. Mais l’autocritique n’est pas le genre du personnage ! Il est
donc bon qu’une autre parole sur l’Afrique ait été entendue, le discours de
Ségolène Royal étant d’ailleurs plus puissant que les excuses auxquelles on l’a
réduit.
L’affaire Zapatero est d’une autre nature.
Etait-il judicieux que Ségolène reprît presque mot pour mot les termes de sa
condamnation de Dakar pour fustiger l’arrogance de N. Sarkozy, toujours prompt
à critiquer ses homologues pour mieux se mettre en valeur ? Je n’en suis
pas certaine, d’abord parce que cette similitude des réactions risque plutôt de
banaliser le contre discours de Dakar. Et puis, là, ce n’est pas la France, qui
est en cause, mais bel et bien N. Sarkozy lui-même. C’est son caractère, son
insupportable propension à se vanter, à dénigrer les autres, ses ministres
comme ses homologues étrangers, qui doivent être condamnés.
La vérité est que
notre Président ne sait résister à ses pulsions : bling bling, il est,
dans son comportement, son expression, sa manière de gouverner. Je n’arrive
pas, je l’avoue, à me résoudre à ce berlusconisme à la française !
Madame Royal va-t-elle dire PARDON à ses deux ex-collaboratrices?
Rédigé par : Esudt | mardi 21 avr 2009 à 00:32
Esudt, le pardon ne se dit pas mais se demande!
Jésuite.
Rédigé par : jesuite | mardi 21 avr 2009 à 11:28