Ces derniers jours,
la presse s’est fait à plusieurs reprises l’écho d’un différend entre le
syndicat de gestion du collège de Montbazon et la commune (membre) de Veigné.
Ayant eu à intervenir, je voudrais rapidement donner mon sentiment sur cette
affaire.
Le syndicat
regroupe les quatre communes dont les enfants fréquentent le collège de
Montbazon : outre Veigné, donc, Montbazon, Sorigny et Villeperdue. Ce
syndicat prend en charge certaines activités liées au collège. L’ancien maire
de Veigné, Joël Thallineau, avait estimé que ces actions relevant du Conseil
général, sa commune n'avait pas à contribuer au financement du syndicat, en
tout cas pas autant que par le passé. Il a donc engagé une procédure contentieuse
qu’il a gagnée en appel, pour un vice de forme. La nouvelle municipalité, après
avoir critiqué la démarche de l’équipe précédente, y voit la possibilité de
récupérer une somme non négligeable.
Confronté à une
situation financière difficile, le syndicat m’a sollicitée l’année
dernière : j’ai fait en sorte de lui obtenir une subvention exceptionnelle
de 50 000 €. Dans mon esprit, il ne s’agissait pas de donner une
subvention à la ville de Veigné (dans ce cas, je l’aurais fait ainsi,
directement), mais de soutenir le syndicat dans une passe difficile. En effet,
il me semble qu’il a mené des actions intéressantes, au profit de l’ensemble
des élèves du collège : des échanges linguistiques, des animations
péri-scolaires dans le cadre du foyer socio-éducatif, des activités sportives…
Que penser de la
situation actuelle ? La commune de Veigné peut sans doute réclamer ce qui
lui revient. Mais la seule vraie question est de savoir ce que les communes
veulent faire du syndicat, ce qu’elles en attendent. Ou elles estiment qu’en
dehors de ce qui relève du Conseil général, les municipalités n’ont rien à
mettre en œuvre pour les collégiens de manière commune ; ou elles sont
attachées aux actions menées et alors elles doivent réfléchir à la manière de
poursuivre les actions engagées. Ce débat, il ne m’appartient pas de le
trancher. Mais si j’ai répondu présente pour aider le syndicat, c’est qu’il
m’avait semblé que les communes choisissaient de s’engager aux côtés des
collégiens. Si tel n’est plus le cas, tant pis ! Les habitants de Sorigny,
Montbazon et Villeperdue répondront de leur côté à la question de savoir si le
Conseil général devait apporter 50 000
€ (qu’aucun jugement ne lui a imposé de verser) à la seule commune de Veigné.
C'est d’équité et de solidarité territoriale qu'il faut parler. C'est en tout
cas ma manière de concevoir l'action locale.
Je ne me place pour
ma part pas sur le terrain du droit mais de l’équité entre tous les enfants du
collège. Il va de soi que les travaux
du collège sont pris en charge par le Département. Il s’agit donc de savoir si
les communes souhaitent que se maintienne, à côté des actions du Conseil
général, une structure d’accompagnement des projets du collège. Il ne
m’appartient pas d’y répondre. En revanche, dès lors que le syndicat a souhaité
que je l’aide à sortir de sa situation difficile, il me semble naturel que le
soutien financier du Conseil général profite à l’ensemble des collégiens. C’est
une question d’équité. Encore une fois, c’est le syndicat qui m’a
sollicitée ; à chaque commune de dire ce qu’elle attend de lui.
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