La campagne s’intensifie, mais ne gagne pas en hauteur de vue, du moins à droite. On attend toujours de savoir ce que nous propose l’UMP pour l’avenir de nos territoires : la réplique de ce qu’elle fait au niveau national, et qui fait chaque jour davantage la preuve de son échec ? Ou un contrepoint à l’agitation erratique du gouvernement ? Qu’on nous dise, alors, pour faire quoi… Une ministre de la République explique, sans être rappelée à l’ordre, que sa seule ambition est de concentrer les ressources dévolues à l’outre-mer à son seul département de naissance, la Guadeloupe : la Réunion, la Martinique, la Guyane auront à cœur de ne pas voter pour elle mais au-delà, faut-il s’attendre, en cas de victoire, à ce que B. Hortefeux concentre les forces de police et de gendarmerie en Auvergne et V. Pécresse privilégie les universités franciliennes ? Tout est possible, nous disait N. Sarkozy pendant les présidentielles. En effet, tout semble possible…
Sans doute est-ce pour combler l’absence préoccupante de tout discours politique que la droite préfère s’en prendre aux personnes : je fais le pari que, s’il n’avait pas été noir, le socialiste Ali Soumaré n’aurait pas été comparé à un joueur de foot et n’aurait pas été mis en cause pour des condamnations passées. La justice est saisie d’une plainte en diffamation, elle tranchera. Mais je m’interroge : A. Soumaré reconnaît « une grosse bêtise » à l’âge de 19 ans, il y a plus de dix ans, pour laquelle il a été condamné. Cela vaut-il, dans le monde de la sarkozye, marquage au fer rouge pour le restant de sa vie ? A ce compte, certains élus de la majorité feraient bien de réfléchir à deux fois avant de se présenter à de prochaines élections….
Un sujet revient souvent
dans mes rencontres : la santé,
l’inquiétude dans les campagnes devant ces « déserts médicaux » qui
s’étendent, l’incompréhension face aux honoraires qui s’envolent et aux files
d’attente pour obtenir un RV qui s’allongent. Les régions n’ont pas reçu de
compétence en la matière, l’Etat est et doit rester pilote en la matière. Mais,
dans la pratique, les régions se sont fortement impliquées depuis six ans (Pour
le bilan des régions socialistes en matière de santé, cliquer ici) non pas dans
l’offre de soins mais pour faire de la santé une dimension centrale du
« vivre ensemble » dans nos territoires. La santé, c’est la
prévention, des actions en direction des jeunes, des actions pour améliorer le
cadre de travail des salariés, la volonté d’améliorer l’environnement au
quotidien. Mais les régions de gauche se sont aussi engagées pour trouver des
réponses à l’émergence des « déserts médicaux » et c’est dans cette
voie qu’elles entendent bien poursuivre : la loi Bachelot n’a rien prévu,
et localement il est urgent de promouvoir d’autres modes d’exercice de la
médecine, au sein de maisons de santé pluridisciplinaires, rassemblant des
médecins mais aussi d’autres professionnels de santé. Ce défi là, c’est la
gauche qui a commencé à le relever. Une preuve concrète que l’action au service
du progrès au quotidien est à mettre à l’actif des socialistes.
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