Le week-end aura été marqué par le passage à Paris de Dominique Strauss-Kahn, pour la préparation du G20. Il aura dominé l’actualité des derniers jours, au point d’éclipser N. Sarkozy qui voulait pourtant faire de ce rendez-vous international une rampe de lancement pour sa campagne. La vérité est qu’au président des débuts, activiste, engagé sur tous les fronts internationaux a succédé un N. Sarkozy qui accumule les fautes. La France a perdu en crédit ces dernières semaines, et le feuilleton des vacances de MAM n’a rien arrangé. Notre pays, loin des slogans appelant à la refondation du capitalisme, n’est en mesure de rien imposer ni rien proposer tant notre économie est à la traîne. Les Etats-Unis, la Chine, le Brésil se moquent des moulinets de notre président. Pendant ce temps, DSK travaille.
On peut regretter que les médias se soient intéressés à la seule question de savoir si DSK serait candidat ou non, laissant dans l’ombre son activité à la tête du FMI. Sans doute la quête du scoop, de la petite phrase domine-t-elle tout. Pour autant, les Français ne sont pas dupes. Que veulent-ils ? Des responsables solides, qui leur montrent un chemin et la manière de l’emprunter ; qui leur redonnent la fierté de leur pays ; qui remettent les pendules à l’heure et ne fasse pas de la compétitivité de la France un prétexte pour détricoter notre modèle social. Car il ne sert à rien d’annoncer la refondation du capitalisme si pendant le même temps les banques continuent de distribuer des bonus faramineux et les entreprises de licencier.
Dans ses interventions, DSK a fait preuve de solidité, de responsabilité et de pugnacité. A ceux qui le disent loin des Français il a montré qu’il était solidement ancré dans la réalité. A ceux qui s’interrogent sur ses convictions il a rétorqué que la question sociale serait la question centrale. Et il a renvoyé à leur médiocrité de bas étage tous ceux qui le prétendent étranger aux terroirs de notre pays.
Alors, candidat, ou pas, DSK ? J’ai depuis longtemps dit mon intime conviction qu’il le serait. A l’entendre hier, les Français ont pu constater que la tentation de Washington s’effaçait, que son désir de France s’affirmait. Chaque jour qui passe le rapproche de nous. Le tir nourri, venu de la droite mais aussi de certains rangs de gauche, ne trompe pas. DSK inquiète parce qu’il est aujourd’hui le mieux à même de rassembler pour faire gagner la gauche. Les études électorales sont, sur ce point, unanimes. Au moment où le risque Le Pen reprend de la vigueur, il nous faut un candidat non seulement pour l’emporter au deuxième tour, mais à même de se qualifier dès le premier. Il reste quelques mois avant que les candidats à l’investiture socialiste ne doivent se présenter. Ne les gâchons pas. Il n’est pas certain que ceux qui attaquent DSK comme s’il était leur meilleur ennemi donnent toutes ses chances à la gauche pour 2012. La droite ne rêve que d’une chose, des primaires destructrices. Ne lui offrons pas cette victoire là.
http://www.politique.net/2011030801-ancien-blog-de-dsk.htm
l'ancien blog de DSK est devenu un site de finance Allemand
Rédigé par : giovanni | dimanche 13 mar 2011 à 17:08