Le laboratoire Servier continue son entreprise de désinformation pour s’exonérer de ses fautes dans le scandale du Mediator. Dans une interview au Parisien/ Aujourd’hui, la lobbyiste du groupe, Mme Corinne Moizan, accrédite l’idée que Marisol Touraine et Catherine Lemorton, responsables des questions de la Santé et du médicament au groupe SRC, étaient ses interlocutrices régulières et, à ce titre, auraient donné suite aux recommandations de Servier sur la politique du médicament.
Nous voulons clairement dénoncer la méthode et le fond de ces affirmations. Notre groupe reçoit tous les groupes socio-professionnels qui en font la demande. C’est le travail normal des députés, dans le cadre de l'examen de projets de loi. Mais nous démentons formellement toute connivence entre nos parlementaires et le groupe Servier, et toute rencontre particulière avec Mme Moizan, dont le travail n'a jamais eu la moindre influence sur le travail législatif du groupe. Plusieurs documents en attestent.
En premier lieu le rapport de Catherine Lemorton de 2008 sur la pharmaco vigilance a très clairement dénoncé l’interférence de l’industrie pharmaceutique dans la politique du médicament et proposé plusieurs mesures fortes pour y mettre fin. A plusieurs reprises, l’industrie pharmaceutique a exercé de vives pressions pour que Catherine Lemorton ne soit plus leur interlocutrice, ce que nous avons évidemment refusé.
En second lieu, le groupe socialiste a été, au Parlement, le premier à dénoncer le scandale du Médiator et à demander que toute la lumière soit faite sur la responsabilité du laboratoire Servier. Nous tenons à disposition les SMS envoyés par Mme Moizan à nos députés qui attestent que toutes les pressions exercées par le groupe Servier ont été vaines.
Quant à l’influence qu’aurait eu Mme Moizan sur notre position sur les médicaments de marque, elle relève de l’affabulation. Nous avons constamment défendu le développement des médicaments génériques et proposons depuis longtemps que tout médicament de marque mis sur le marché pour les mêmes fonctions soit déremboursé.
Mme Moizan oublie enfin de préciser qu’elle est conseillère municipale UMP. Le témoignage de Mme Moizan n’a en réalité qu’un but : dégager la responsabilité de son groupe en essayant de mouiller les parlementaires qui font scrupuleusement leur travail de contrôle. Une nouvelle fois Servier use de la tromperie et du mensonge vis-à-vis des Français.
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