J’ai assisté le 9 février à l’inauguration de la bibliothèque, de l’école (refaite) et de logements à la Celle-Saint-Avant. Belles réalisations pour une commune rurale qui veut offrir à ses habitants des services attractifs. Cela m’a rappelé que, il y a quelques années à peine, lorsque je rencontrais les élus ruraux pour évoquer avec eux les attentes des familles, à l’égard de leurs enfants notamment, ils manifestaient un certain scepticisme : des garderies péri-scolaires, pour quoi faire ? Un accueil pendant les vacances ? Inutile. Aujourd’hui, ce temps est révolu, et c’est tant mieux. De nouvelles familles se sont installées à la campagne ; mais les parents travaillent rarement sur place, ils vont souvent jusqu’à Tours pour leur emploi. Alors, ils veulent que leurs enfants soient accueillis dans de bonnes conditions, avant et après la classe, pendant les vacances. Ils veulent que leurs enfants trouvent sur place des activités sportives et culturelles.
Les choses ont évolué, dans le bon sens. Et pourtant, dans les débats auxquels j’ai participé dans la Touraine du Sud, au cours des dernières semaines, ressort le sentiment d’un abandon. Les campagnes se sentent oubliées, alors même que leur population depuis quelques années augmente à nouveau. On parles des difficultés des quartiers urbains, sans voir que, bien souvent, les zones rurales sont confrontées, elles aussi, à la pauvreté, au manque de perspective pour les jeunes, à l’angoisse du lendemain. Bien sûr, la vie y est moins violente, les conditions d’habitat moins dégradées. Mais prenons garde à ne pas abandonner les territoires ruraux. Leur avenir n’est pas dans le retour au passé (la droite aime bien les images d’Epinal d’une France rurale paisible et solidaire…qui fait l’impasse sur la dureté de la vie d’alors) mais dans la promotion d’une véritable modernité rurale. Et, comme toujours, cela passe par la création d’emplois sur place….
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