La SNCF a confirmé
aujourd’hui qu’elle engageait une réorganisation de son activité fret, avec la
fermeture de 260 gares de triage, dont celle de Saint-Pierre des Corps. je
tiens à exprimer ma vive préoccupation eu égard à la méthode adoptée et aux
perspectives d’activité.
Alors qu’aucune concertation n’a
encore été engagée avec les organisations syndicales, la suppression de
milliers d’emplois est annoncée. 130 emplois sont au total concernés à
Saint-Pierre. Aucune précision sur les conditions de reclassement envisagées
n’est en revanche présentée. Cette démarche ne favorise pas le dialogue social
nécessaire au succès d’une réforme d’une telle ampleur.
Mais au-delà de l’aspect
strictement social du plan annoncé, est en question la politique de la SCNF en
matière de fret en particulier au regard des choix attendus en faveur d’un
développement durable. Il est indéniable que l’activité fret de la SNCF est
déficitaire, ce qui résulte notamment de l’absence de tout investissement
majeur dans ce secteur. Mais le Grenelle de l’environnement, présenté comme une
priorité politique du gouvernement, implique le transfert de 25 % du transport
routier vers le ferroutage et le transport fluvial. La restructuration annoncée
par la SNCF va à l’encontre de cette nécessité.
Je tiens donc à exprimer ma préoccupation et ma volonté que s’engage, préalablement à toute fermeture de site, une concertation approfondie tant sur les aspects sociaux du plan proposé que sur ses implications environnementales.
La Fédération Nationale des Transports Routiers a proposée récemment de diminuer de 1 Million de Tonnes par an la diffusion de CO2 en développant les transports combinés (fer routage). C'est évidemment très, très loin de l'objectif des 25% évoqués.
La FNTR propose également d'augmenter le Poids Total Roulant Autorisé. Nous financerions encore plus toutes ces infra structures routières qui seraient dégradées par des camions de plus en plus lourds. Elles supportent déjà des trafics dangereux et saturés.
Source site FNTR :http://www.fntr.fr
Comme pour d'autres secteurs de l'économie, nous continuons à tort d'investir et de raisonner sur le court terme au lieu de mener une politique durable et courageuse qui soit affranchie des groupes de pression.
La facture continuera d'augmenter car cette politique reporte sur le futur multiplié par 100, par 1000,les problèmes qu'elle ne sait affronter aujourd'hui.
Rédigé par : Jean-Louis | mercredi 05 sep 2007 à 23:19
Depuis de nombreuses années, la SNCF n’a qu’une obsession : développer le réseau TGV et abandonner le réseau ferré existant qui a desservi le territoire durant un siècle et demi. Cela a un coût énorme pour le contribuable ( 2 millions d’euros le km de LGV) et pour l’usager (hausse de 150 à 200% du billet, desserte appauvrie dans l’espace et le temps. Même si la liaison entre métropoles est nettement plus rapide, elle est encore plus centralisée : par exemple, il faut maintenant passer par Paris pour aller de Tours à Lyon.
Pour le fret, c’est le même problème : on privilégie les grands axes et les grandes gares de triage quitte à créer des goulots d’étranglement comme Bordeaux-Hourcade. Exemple : Pour transporter des marchandises de Nantes à Bordeaux, on les fait passer par Saint-Pierre des Corps, alors qu’une ligne directe existe et que le secteur bordelais de la,ligne Tours-Bordeaux est surchargé.
Comment s’étonner du sabordage du fret ferroviaire par la SNCF quand on sait qu’elle investit massivement dans le transport routier via ses filiales (Geodis, etc) qui en font le premier transporteur routier de marchandises ?
Rédigé par : christian | vendredi 14 sep 2007 à 01:43