Le Président de la République a choisi
d'ouvrir tous les fronts à la fois, pour donner l'illusion du mouvement alors
qu'il est confronté à la faiblesse de l'économie française. Quelle meilleure
justification à cette situation que d'invoquer, encore et toujours, les 35
heures ! On se demande pourquoi le gouvernement ne revoit pas, purement et
simplement, la durée du temps de travail, si c'est vraiment là que résident
tous nos maux !
La semaine dernière, François Fillon, qui
cherchait désespérément le moyen de rappeler qu'il existe, avait annoncé que la
réforme des régimes spéciaux de retraite était prête et n'attendait que le
signal de l'Elysée pour se mettre en place. Hier, Nicolas Sarkozy, sans jamais
se référer à son Premier ministre, a cherché à rassurer les syndicats....en les
noyant sous un déluge de négociations à venir. La ficelle est un peu grosse : à
ouvrir tant de discussions dans un délai si court, le pari manifeste était de
piéger les tenants du dialogue social. Ce n'est pas très glorieux. Ce n'est pas
très efficace.
Mais surtout, sur le fond, le discours
social de N. Sarkozy annonce beaucoup et promet peu....sinon le démantèlement
des régimes spéciaux, la chasse aux (supposés ) fraudeurs à l'emploi et l'instauration
des franchises ! Il y a quelques semaines, le gouvernement a trouvé les
ressources nécessaires pour satisfaire les appétits fiscaux d'une partie de son
électorat ; aujourd'hui, il ne sait qu'annoncer des lendemains de rigueur à
ceux qui travaillent ou cherchent un emploi. Les comptes de la sécu ?
Franchises et déremboursements au programme ! Retraites ? Allongement de la
durée de cotisation sans garantie d'emploi pour autant et sans prise en compte
de la pénibilité de certains emplois !
Chômage ? Chasse aux fraudeurs et mise en cause des contrats de travail !
Dépendance ? Responsabilité individuelle et mise en cause de la solidarité
collective!
La liste est longue. Il reste étonnant
que pour la droite, un discours social se ramène à l'annonce de temps de
rigueur pour les salariés et de promesses de libertés pour les entreprises. Qui
dira que notre contrat social n'a pas besoin d'être revu? Pas moi, en tout cas.
Mais il est gênant que ce soit toujours les mêmes à qui l'on demande d'être
responsables....
La FNATH aussi fait part de ses divergences avec la politique sociale du président de la République...
COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, le 19 septembre 2007
5ème Risque « dépendance » : la FNATH exprime de nombreuses divergences avec la vision de Nicolas Sarkozy.
Dans son discours prononcé hier, le président de la République Nicolas Sarkozy a déclaré son souhait de renforcer l’assurance individuelle contre les risques de dépendance tout en réintégrant la possibilité d’une récupération sur succession, contre laquelle la FNATH s’est battue en 2005 lors du débat sur la loi handicap.
La FNATH ne partage pas la vision qui considère la dépendance des personnes âgées et handicapées comme un « bien marchand » alors qu’il s’agit d’un risque majeur qui doit être pris en charge par la solidarité nationale, essentiellement au sein de la sécurité sociale, seule à même de préserver un accès universel aux prestations et une égalité de traitement pour tous.
La privatisation de l’assurance dépendance peut s’avérer dramatique pour les revenus modestes pour lesquels l’incitation fiscale ne présente aucune utilité et constitue la première étape vers une remise en cause de l’ensemble de notre protection sociale.
En outre, la FNATH rappelle son opposition aux franchises médicales, et en particulier à leur application aux victimes de risques professionnels, qui voient ainsi leur droit à la gratuité des soins au titre de la réparation de leurs préjudices remis en cause.
La FNATH constate enfin que pas une seule fois le Président de la République n’a cité dans son discours le rôle des associations sur les questions sociales, revenant ainsi, loin de toute rupture, à un paritarisme strict : les malades, les personnes handicapées et les victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles représentées par la FNATH apprécieront !
Rédigé par : Zebulon | mercredi 19 sep 2007 à 16:17
Monsieur le Président de la République est partout, gère tout, voit tout, sait tout ... cela nous change des précédents Présidents de la République ...
Jacques Chirac : a oublié de faire l'ouverture lors de sa deuxième élection ! il est vrai que certains avaient voté pour lui avec une pince à linge au nez et des mitaines aux mains !!! ils aurait mieux fait de rester chez eux.
Valéry Giscard d'Estaing : a été noyé dans une histoire de diamants et a eu contre lui le fait de sa jeunesse qui à cette époque était un désavantage ... la fameuse sagesse de l'âge !!!
George Pompidou : nous sortions de la "grande aventure révolutionnaire" de mai 68 de plus il était miné, rongé par la maladie !
le général de Gaulle : n'a pas su préparer sa succession et à laissé s'établir une guerillat des chefs !
François Mitterand : est passé par toutes les tendances de la politique et a-t-il quelquefois été de gauche ? 1940, 1954, 1965 où Tixier Vignancourt appel à voter pour le candidat de gauche ! fait son second mandat rongé par le cancer donc pour lui également dans la douleur !
Aujourd'hui nous avons un Président qui succède à toutes ces étapes de la 5 ième république, il a pour lui sa jeunesse, sa fougue, son énergie, ses objectifs de réaliser ses promesses avec toutes les personnes de bonnes volontés et ayant envie de voir autrechose que ces guerres de partis avec les résultats que l'on sait et que l'on va devoir payer ! Alors s'il vous plait les critiques des glorieuses années de la quatrième république, laissez les au placard et c'est avec le plus grand nombre d'entre nous, avec la concertation et l'envie d'aller de l'avant que la France se redressera pour le bénéfice de tous.
Rédigé par : Eilean | samedi 22 sep 2007 à 11:01
merci pour votre discours du jour au parlement on se sent un peu moins abandonné devant ce complot des riches.
Rédigé par : yume | mercredi 03 oct 2007 à 10:34