L'examen en séance du projet de loi de financement de la sécurité sociale a démarré mardi. Après une discussion générale passionnante, nous avons entamé hier soir l'examen du projet article par article. A cette occasion, nous avons été particulièrement surpris de la désinvolture avec laquelle le gouvernement traite ce débat, pourtant fondamental pour l'avenir de tous les Français.
Jamais, dans un tel débat, les parlementaires n'ont reçu aussi peu de réponses aux questions qu'ils ont posées. En effet, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, n'a pas jugé utile d'être présente hier soir. Pas plus que le ministre des Relations sociales, Xavier Bertrand, pourtant chargé des retraites.
C'est donc le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, Éric Woerth, qui a assuré la permanence... parfois bien en mal de répondre sur la politique du médicament , de la santé publique ou des retraites !
Car c'est la réalité d'un choix de politique de protection sociale et de santé publique que nous votons ! Derrière les chiffres, c'est bien le bilan d'une politique passée et les orientations d'une politique future qu'on nous demande d'avaliser.
Cette situation est pour le moins étonnante. Alors que nous avons cette année pas moins de quatre ministres en charge de ce projet de loi, un seul, par trop abandonné par ses collègues, se voit « de permanence » pour défendre ce projet de loi de renoncement !
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