Les semaines se suivent, et la confiance des Français en leur Président ne cesse de s’amenuiser. Le champion des sondages, pour s’être cru un magicien de la politique, se fracasse durement contre le mur des réalités. Pouvoir d’achat en berne mais augmentation du salaire présidentiel, caisses de l’Etat vides mais annonces désordonnées d’interventions publiques (en faveur de certaines entreprises e difficulté, par exemple), plan Marshall pour les banlieues ramené à l’énumération sans souffle de mesures d’un classicisme achevé (certaines bonnes, d’ailleurs) et non financées, cela donnait le tournis ! Là-dessus est venue se greffer la ridicule affaire Martinon, à Neuilly : à la fois pathétique et inquiétante au regard de la conception de la politique dont elle témoigne ! Ainsi, le Président fait et défait les carrières électorales ! Ainsi, il désigne ses dauphins avant de les faire poignarder en plein jour par son propre fils ! Tout ça pour quoi ? Pour rien.
A dire vrai, les petites affaires de Neuilly n’ont en elles-mêmes aucun intérêt. Elles montrent seulement que ce qui passait pour peu comme du génie stratégique apparaît pour ce que c’est : le caprice du Prince, qui varie avec l’humeur de celui-ci ! Prince qui, en quelques mois, a cru que décomplexer la fonction présidentielle signifiait la rabaisser. Je l’ai déjà dit : son goût du clinquant, l’étalage de sa bonne fortune amoureuse et sa totale absence de retenue face à l’argent m’ont choquée. Son mépris des convenances et sa désinvolture face aux chefs d’Etat étrangers m’ont heurtée.
Tout cela est médiocre. Comme est médiocre la manière dont le Président tente de reprendre la main : son intervention inopinée sur l’Europe, décalée, est apparue comme un leurre en pleine « affaire Martinon » ; son voyage éclair à Gandranges, en Lorraine, aura été que de la poudre aux yeux, puisque sitôt parti il s’est fait rappeler à l’ordre par sa ministre de l’économie, attentive à ce que l’Etat ne se substitue pas à l’entreprise. L’un avait annoncé une aide, l’autre a dit que cette aide était impensable….
Les élections se profilent, et même si les Français se disent prêts à voter en fonction de seules considérations locales, le climat est lourd : les collectivités locales ont donc la responsabilité de développer au plus près du terrain des politiques économiques, sociales, culturelles, qui protègent et soutiennent les initiatives. Face au désordre national, elles ont la responsabilité d’en atténuer les effets locaux et de favoriser les initiatives qui structurent les territoires. C’est d’ailleurs ce que font avec succès les élus de gauche, dans leurs mairies, dans les départements et les régions. C’est ce que demain ils doivent amplifier.
Oui, vous avez entièrement raison c'est un peu le bazard pour ces élections municipales dans le clan de l'UMP mais ... d'un autre point de vue nous en avons marre de ces parachutages de candidats et il est vraiment dommage que les électeurs soient des moutons! alors pour une fois qu'un nombre dit stop c'est positif. Pourquoi tolérer cet état imposé par un parti politique de droite comme de gauche ???
Lorsque vous même Madame le Député êtes arrivée en Touraine quels liens d'origine aviez-vous ? Madame Royal parachutée dans les Deux Sèvres où vient d'y être également parachutée Madame Bartho !!! Monsieur Jack Lang parachuté à Blois, depuis arrivé à Boulogne ... simplement pour mettre une petite buchette à droite ou à gauche au détriment du candidat ou élu local qui par ailleurs faisait son travail consciensieusement.
Rédigé par : Eilean | mercredi 13 fév 2008 à 14:32