Chantal SEBIRE a rouvert un débat que
l'on savait devoir reprendre. La loi dite Leonetti, adoptée en 2005 à la suite
de « l'affaire » Humbert, a marqué des avancées significatives, mais
elle n'est pas suffisante. Elle doit
maintenant être évaluée, comme l'avait suggéré le groupe socialiste dès 2006.
Mais un premier constat s’impose : cette loi ne permet pas de répondre aux
situations comme celle de Chantal Sébire, et l’enjeu est bien de déterminer si
l’on accepte de légaliser, dans certains cas, l’euthanasie active. Ce que l’on
appelle « l’exception d’euthanasie ».
Le gouvernement semble fermé à l’idée
d'une nouvelle réglementation. Si les socialistes devaient proposer un texte de
loi, il serait sans doute rejeté. C’est pourtant un sujet qui appelle le
rassemblement ! Le groupe PS a formé un groupe de travail, dont je suis
membre, pour définir les solutions envisageables.
Car nous ne pouvons continuer à ignorer
le problème ! Ce serait un leurre. Des centaines de personnes vont à
l'étranger chaque année pour mourir, dans les pays qui autorisent l’euthanasie
active. Je considère que le droit à une mort digne doit être inscrit dans la
loi. Avec des conditions, des garde-fous, évidemment, pour éviter les dérives.
Mais ce que d’autres pays européens réussissent à garantir, pourquoi la France
n’y parviendrait-elle pas ? A trop vouloir opposer le droit à la vie à
ceux qui réclament la fin de leurs souffrances ou de ce qu’ils considèrent comme une déchéance, on
ferme les yeux sur une réalité qui nous dérange, mais qui est bel et bien
là ! C’était le sens de ma réponse à l’association le Droit de mourir dans
la dignité, avant l’affaire Sébire. C’est le sens
de mon engagement au sein du groupe de travail PS à l’Assemblée. C'est au prix de cette réflexion de fond que
nous parviendrons à une solution juste et digne.
Mourir "dignement" à l'étranger !!!
Il semble qu'en Suisse une des associations demande 5000 euros, pour ce tarif vous avez le droit à une dose mortelle d'un produit dans une camionnette ... !!
Pour la Belgique nous sommes bien dans les cas d'une grande avancée dans un pays qui pendant 9 mois n'a pas eu de gouvernement par incapacité à former ce gouvernement digne d'un pays.
Pour la France je ne souhaite pas que nos Députés votent à 15 vers 4h30 du matin un texte allant dans ce sens mais plutôt "valider" ce projet de loi par un référendum dans le but d'éviter au peuple d'être mis devant une décision le privant de son avis.
Rédigé par : Eilean | lundi 24 mar 2008 à 18:12
Pourquoi une loi ? N'est-il pas préférable de laisser les médecins agir en toute discrétion comme cela se fait déjà ?
Rédigé par : lucie | mardi 25 mar 2008 à 12:34
Pourquoi une loi ? Parce qu'en l'état actuel de la législation, les médecins peuvent être poursuivis et condamnés au pénal pour de tels agissement.
Rédigé par : Zebulon | mardi 25 mar 2008 à 15:44