A l’issue de la séance de questions orales du mardi 25 mars, je tiens à exprimer ma vive préoccupation sur les conditions de passage de la ligne LGV-SEA dans le département de l’Indre-et-Loire.
Je regrette que le Gouvernement ne semble pas aujourd’hui décidé à accéder aux demandes des élus et des associations de riverains sur le tracé. En particulier, et alors même que l’enquête publique n’a pas encore été remise, le Gouvernement estime inutile de prévoir des tranchées couvertes pour la traversée des communes de Chambray-lès-Tours et de Veigné. Aucune réponse n’a été apportée à ma demande d’un meilleur traitement de nuisances sonores générées par cette nouvelle structure.
De la même manière, alors que
pour la première fois RFF a confié la réalisation et l’exploitation de la LGV à
une entreprise concessionnaire, je désapprouve la décision du Gouvernement de
ne pas soumettre les concessionnaires
d’infrastructures ferroviaires au versement d’une taxe professionnelle aux
communes traversées, contrairement aux concessionnaires d'infrastructures
autoroutières. Seule une telle mesure aurait été à même de compenser les pertes de recettes fiscales liées au
déplacement d’activités économiques pour les communes concernées.
Je tiens donc à exprimer ma préoccupation et mon souhait que le Gouvernement puisse évoluer à l’occasion de la remise du rapport d’enquête publique.
La région, le conseil général n'ont-ils pas leur mot à dire dans la décision ???
Rédigé par : Eilean | mercredi 26 mar 2008 à 09:28
La NR en parle ici :
http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=37&num=765766#
Ceci étant, le CG aurait du donner son avis sur le tracé, mais force est de constater que l'ancienne majorité ne l'a pas fait. Quand à la région, je ne crois pas que cela rentre dans ce domaine de compétences.
Rédigé par : Zebulon | jeudi 27 mar 2008 à 14:31
A titre personnel, avant de le faire comme responsable d’association de riverains, je soutiens totalement Marisol Touraine dans son intervention et l’en remercie.
J’y ajouterai des préoccupations qui ne concernent qu’en partie la circonscription :
Tout d’abord la desserte de Tours ne pourra être sensiblement améliorée par ce projet : la nouvelle ligne LGV au sud de TOURS sera raccordée à l’actuelle LGV Atlantique au niveau de Saint Avertin et n’accueillera dans ce secteur que les TGV qui ne s’arrêteront pas à Tours, en l’absence d’une nouvelle gare dans le projet.
Les TGV desservant Tours ne se raccorderaient à la LGV qu’au sud de Monts, ce qui veut dire que la voie LGV de raccordement actuelle (Saint-Avertin - Monts) ne serait plus utilisée alors qu’elle a coûté fort cher lors de sa création en 1990.
Cette dernière pourrait avantageusement accueillir les TGV desservant Chatellerault plutôt que de pénaliser encore plus le village-martyr de Maillé où le projet en crée une nouveau raccordement. En effet la voie actuelle entre Monts et Maillé est nettement plus rectiligne que le projet LGV, et permet des vitesses élevées. Son utilisation (de toute façon prévue sur 30 km entre Maillé et Châtellerault) n’entrainerait aucune perte de temps.
L’économie ainsi réalisée sur le coût du projet pourrait servir à améliorer les protections.
Enfin je vous soumets la modification des programmes scolaires en géographie prévue par M.Darcos, en ce qui concerne les transports en France : seules les autoroutes et les voies LGV sont mentionnées ainsi que le réseau LGV en Europe (pourtant très marginal en dehors de la France)
Le reste du réseau ferroviaire, qui assure pourtant la très grande majorité des déplacements de voyageurs par train est ignoré, comme il l’est par nos dirigeants politiques et cadres SNCF, RFF, Equipement.
J’aimerais que les dirigeants du P.S, tout comme ceux des syndicats de tous bords soient conscients que la solution aux problèmes de déplacements et de pollution ne peut venir par le développement exclusif du réseau LGV, très coûteux économiquement et socialement, en sacrifiant le maintien et la modernisation du réseau ferré existant, jadis très performant mais dégradé aujourd’hui par manque d’entretien par une gestion qui n’a qu’un objectif : concurrencer l’avion par des TGV coûteux au risque de jeter le plus grand nombre de voyageurs modestes sur les routes.
Christian Cerniaut
Rédigé par : Christian Cerniaut | mardi 01 avr 2008 à 18:41