La semaine qui vient de s'écouler a de quoi laisser perplexe. Que le Gouvernement mène une politique néfaste est une chose ; son manque de professionnalisme, sa tentation permanente de l'improvisation ont de quoi étonner et, pour tout dire, inquiéter. Chaque jour apporte son lot de dissonances, au point qu'on est en droit de se demander s'il y a un pilote au Gouvernement ! Étrange ballet que celui auquel les députés ont assisté, à l'occasion du vote de la loi OGM ! Deux ministres en désaccord, des députés UMP divisés, Nathalie Kosciusko-Morizet qui défend les acquis du Grenelle de l'environnement dont le Président de la République a fait une priorité....avant d'être désavouée par celui-ci !
Nouvelle cacophonie à propos de la carte familles nombreuses. Là encore, le sentiment qui domine est celui de l'impréparation. Puisque la SNCF fait des bénéfices, je ne trouve pas anormal que l'État lui demande de prendre en charge la participation de l'État au financement de ses tarifs sociaux. Mais ça se prépare ! Au lieu de quoi, on a vu la SNCF annoncer qu'elle mettrait en place un tarif « commercial » (nuance...), deux ministres s'écharper pour savoir si la carte était supprimée ou pas, et, enfin, le Président annoncer que non seulement la carte familles nombreuses ne serait pas supprimée, mais que ses avantages allaient être étendus....Et dire que la mesure, annoncée parmi 166 autres, était destinée à faire faire des économies !
Le plus inquiétant est bien là : on a le sentiment d'un Président qui n'a plus de cap, maintenant que celui qu'il s'était fixé depuis des années – l'Élysée – est atteint, que le Gouvernement avance sans savoir ce que sont ses priorités, ce qui est inquiétant. Au moment où la France traverse une période de turbulences, où le monde est confronté à des défis majeurs, on voudrait croire que la France est dirigée.
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