1. Mai 68 d'abord, dont on fête les 40 ans cette année; et qui fait l'objet, depuis plusieurs semaines de nombreux articles, émissions, livres et autres réflexions. Suivant un schéma assez français, la question à laquelle il semble falloir répondre et qui se résume, finalement, à être « Pour ou contre Mai 68 ? » m'apparaît totalement hors de propos.
Mai 68 a profondément changé la société française. Mais arrêtons-nous un moment sur ceux qui, comme Nicolas SARKOZY, veulent que « l'héritage de Mai 68 [soit] liquidé ». Liquider l'héritage de 68 : est-ce à dire qu'il faut revenir sur la contraception ? Le principe d'une école pour tous, et non une école réservée à une élite ? Les droits des femmes ? La liberté de la presse ? La réalité est que la France a gagné en démocratie à l’issue de cet événement.
Au fond, est-il réellement possible de « liquider » mai 68 ? Est-il seulement souhaitable de revenir à « l'ordre » antérieur ? Je ne le pense évidemment pas. Et en réalité, personne n'y croit.
Mais quarante ans après les défis ont changé : réguler la mondialisation, adapter l’économie française à la désindustrialisation, faire face au vieillissement de la population, améliorer la politique familiale en fonction de ses évolutions, faire progresser les droits des homosexuels… Les enjeux sont nombreux, et revenir sur l’héritage de Mai 68 ne permettra pas d’y répondre. La France a plus besoin d’innovation que du retour à un ordre qui ressemble, dans l’esprit du Président de la République, à une image d’Épinal.
2. Nous fêtons également ce mois-ci la première année d’exercice du pouvoir de Nicolas SARKOZY. J’ai déjà développé cette question, aussi, je ne reviendrai pas sur les promesses non tenues, les injustices, le mythe de la rupture… Les Français ne s’y trompent pas, le premier responsable de ses échecs, c’est le Président lui-même.
C’est sur le manque de vision du Président que je voudrais insister. Je le redis, c’est d’innovation, d'une mutation en profondeur dont la France a besoin. Certes, on s’agite, on brandit des mots : « modernisation », « réformes »… Mais les mots ne font pas une politique. Encore faut-il leur donner un sens. Les mesures s’alignent les unes après les autres, sans réelle cohérence. Pourtant là est le rôle du Président de la République, indiquer un cap à la politique de l’État ; pas d’être partout et nul part en même temps, de contredire et d'infantiliser ses ministres, de construire sa politique à l'affect et sur des micro-événements.
Ce qui transparaît, un an après, c’est d’abord un sentiment d’échec, mais surtout la sensation que sa présidence n’est pas celle qui grandira la France.
3. Il appartient aux socialistes de faire de leur congrès l'an zéro du renouveau. Cette refondation passe par l'affirmation d'une ligne politique claire, là encore. La déclaration de principe, en rompant avec les illusions révolutionnaires héritées d'une histoire glorieuse, marque un bon départ. Mais là n'est pas l'essentiel. Je reviendrai plus longuement sur ce point.
Je viens de fêter l'anniversaire d'un membre de ma famille et je sais combien a coûter le cadeau au combien mérité ... mais à combien est revenu à l'état français donc à nous contribuable ce mois de mai 68??
Faire du congrés socialiste l'an zéro du renouveau alors pour une fois je partage complètement votre affirmation ... mais là encore nous n'avons pas la même vision pour ma part le renouveau passe par Manuel Valls et non par tous les éléphants et éléphantes !!! il en est de même pour la droite évidemment et je précise cela pour éviter à Pierre ou à Zébulon de m'en faire la remarque ... je suis favorable à la prise du pouvoir par des quadra entourés de quadra et pourtant j'ai passé cet âge .. dommage pour moi !!!
Rédigé par : Eilean | jeudi 15 mai 2008 à 21:48