Communiqué de Marisol TOURAINE, Secrétaire
nationale à la sécurité et Marianne LOUIS, Secrétaire nationale à la politique
de la ville
De violents affrontements ont opposé, ce week-end encore, les forces de Police à des jeunes, aux Mureaux. Des jets de projectiles et des tirs ont fait 10 blessés parmi les policiers. Le Parti socialiste condamne fermement ces actes qui viennent conforter la spirale de la ghettoïsation et de la violence pour des milliers de femmes et d’hommes.
Cet épisode, qui s’inscrit dans une série hélas quasi hebdomadaire, d’actions et de réactions violentes, parfois même avec des armes à feu, qui montre que les tensions sont très vives dans certains quartiers et connaissent une réelle accélération depuis l’entrée en crise.
Le Parti socialiste fait part de sa profonde inquiétude face aux risques d’embrasements préoccupant dans un contexte d’aggravation de la crise sociale, d’abord pour les plus précaires, de lenteurs, voir de reculs, dans la mise en œuvre des programmes de rénovation urbaine et de mise en péril du tissu associatif , qui favorise pourtant dans les quartiers le lien social, l’accès aux droits, l’accompagnement social au logement, l’accès à l’emploi, et à la formation, le soutien scolaire…
Plus qu’une politique de la ville, gravement mise à mal par la droite et ses dissensions internes, le Parti socialiste appelle à une vraie «politique de solidarité urbaine et humaine» construite dans le temps avec les collectivités locales par un «pacte de solidarité urbaine» comprenant des objectifs chiffrés, des mesures de péréquation financière et par une confiance retrouvée et une ambition partagée avec le tissu associatif qui intervient au cœur des quartiers.
Depuis sept ans, la droite s’avère incapable de proposer et de mettre en œuvre une réelle politique de sécurité et de tranquillité efficace pour tous les citoyens. Après avoir fait de la suppression de la police de proximité un fait de gloire en tant que ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy laisse Michèle Alliot-Marie re-développer des unités territoriales de quartier, sans leur donner de moyens.
Le Parti socialiste regrette également, l’instrumentalisation permanente des questions de sécurité, alors même que nos forces de sécurité ont besoin d’être confortées et soutenues durablement dans leurs missions d’observation, de prévention et d’intervention.
L’efficacité de la lutte contre l’insécurité appelle une démarche globale et une continuité d’action fondée sur la précocité de la prévention et sur une sanction mesurée, appliquée rapidement et accompagnée.
Seul le rapprochement au quotidien des forces de
police et la population permettra d’apporter des solutions durables. Cela passe
par la mise en place d’effectifs importants et stables à l’intérieur même des
ensembles urbains, dont les habitants sont les premières victimes des incidents
violents qui s’y déroulent.
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