Dimanche
après-midi d’hiver, que je n’aime décidément pas. Du travail à terminer
m’empêche de combler mon retard cinématographique, qui s’accumule. Les films
attractifs ne manquent pas, en ce moment : j’ai beaucoup d’envies et peu
de temps. Bizarrement, j’arrive plus facilement à aller au théâtre ou à
l’opéra : obligée de réserver à l’avance, j’essaie autant que faire se
peut de tenir ces rendez-vous pour moi nécessaires. Les spectacles ne m’offrent
pas tant du divertissement ou de l’évasion, même si cela fait du bien ;
ils me proposent une autre manière de voir le monde, de regarder la vie, les
gens.
En
ce dimanche après-midi gris et sombre, qui me fait penser au mois de
novembre, retour une fois encore dans la
presse sur l’affaire Peillon. Car affaire il semble désormais y avoir, avec ses
coups de théâtre, ses rebondissements et ses déchirements. Il faut tourner la
page, et vite ! Je ne crois pas que Vincent Peillon ait eu raison de poser
un lapin en direct à l’émission d’Arlette Chabot sur France 2 ; je ne
crois pas qu’il soit fondé à prolonger la polémique dans la presse. Il le dit
lui-même : les Français ont bien d’autres sujets de préoccupation :
le chômage qui se maintient, le pouvoir d’achat en berne, les mises en cause de
notre système de santé ou de l’école. Alors, concentrons-nous pour apporter des
réponses sur ce terrain aux attentes qui s’expriment : je l’ai dit lors de
ma présentation des vœux, les Français ont le blues, ils ne croient plus en N.
Sarkozy pour leur donner de l’espoir, le
PS remonte la pente depuis l’été dernier, avec des secousses et des à-coups,
mais chacun sent et voit qu’il s’est mis au travail, qu’il se met en ordre de
bataille. Pour autant, la confiance des Français ne lui est pas encore revenue
du moins au niveau national : le lien avec les électeurs se tisse plus
lentement qu’il ne se défait !Parmi
les préoccupations à l’ordre du jour en 2010 : le verrouillage de la
justice et, sans doute, des médias. Le mandat du président de France 2 vient à
expiration cet été ; il appartient désormais au président de la République
de nommer son successeur. Face aux sondages en berne, à l’échec de sa politique
et la défiance des Français, N. Sarkozy pourrait être tenté de « faire un
coup », en nommant une personnalité people qui lui garantisse en même
temps une reprise en mains de l’audiovisuel public. Un Frédéric Mitterrand pour
le petit écran, en somme.
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