Le
mois de janvier voit défiler les cérémonies de vœux, autant de rituels qui
permettent de se retrouver, d’échanger autour d’une galette que personne n’ose
plus appeler des rois (pourquoi ?) et d’un verre de pétillant. Les
élus font le point sur les projets réalisés et ceux à venir, leurs administrés
font connaître leurs attentes. Mais les vœux, c’est tout autre chose que ces
informations partagées. Car chaque commune, chaque cérémonie a son style, ses
arrière-pensées, ses objectifs inavoués.
Au
cours des dernières semaines, j’ai participé à une quinzaine de cérémonies,
toujours avec plaisir. J’ai pu remettre des médailles à des élus ou des
citoyens pleinement engagés dans la vie associative ; découvrir les palmarès des maisons les mieux
fleuries de la commune ; admirer
des spectacles de danse, des projections de photos.
Et
puis j’ai aussi entendu les inquiétudes, très largement partagées, par-delà les
ancrages politiques, face aux réformes annoncées des collectivités territoriales
qui font peser une grande incertitude sur les ressources des communes et les
compétences futures des conseils généraux et des régions. Partout, cela a été
dit, simplement, avec préoccupation toujours, avec énergie parfois. Quelques
exceptions à la règle cependant, rares mais frappantes : ici, la lecture
d’une note directement arrivée de l’UMP, pour défendre les réformes. Le sourire
du maire rendait l’exercice rafraîchissant. Là, sans originalité il est vrai
puisque l’exercice se reproduit chaque année , une charge sans nuance ni
finesse contre le Conseil général, si virulente qu’elle en devenait vaine. Si
outrancière qu’elle en faisait naître les soupçons : mais que cherchait-il
donc, ce maire, à multiplier les faux-procès et accumuler les faux-semblants ?
La prochaine cérémonie de vœux apportera peut-être la réponse.
Tant
de haine, en tout cas, m’a réjouie. Les vœux ? Que du plaisir, je vous
dis….
Quel déluge de mots, aux accents parfois gênants : M. Aubry se convertirait à l'islam ? C'est digne du Le Pen de la grande époque...Je reviendrai évidemment sur le débat concernant le voile intégral : sujet important, face auquel il ne faut pas transiger. personne parmi les socialistes ne propose d'accepter ce vêtement dans l'espace public ; personne ne suggère de le banaliser ou d'en sous-estimer la portée. La seule question qui vaille est de savoir si le recours à la loi est la meilleure manière de faire reculer cette pratique qui, heureusement, reste marginale ! Les policiers, tous syndicats confondus, ont exprimé leurs doutes et leurs craintes quant à la manière de faire appliquer une telle loi. Les juristes restent sceptiques sur les fondements d'une telle loi. Le PS propose donc de procéder par étapes : d'abord, mettre en oeuvre effectivement les dispositifs qui permettent de contrer le port du voile intégral ; ensuite, adopter une résolution qui marque clairement le refus par la République de cet affichage religieux ; enfin, déminer le terrain juridique pour que le recours à une loi, si celui-ci devient inévitable, soit garanti.
Cela vaut-il un tel déchaînement ?
Rédigé par : Marisol TOURAINE | dimanche 24 jan 2010 à 16:55