Présidente la mission parlementaire sur les risques psycho-sociaux au travail, Marisol Touraine a donné une interview à La Nouvelle République dans laquelle elle explique les objectifs de la mission.
Cliquez ici pour lire les articles parus sur ce sujet dans l'édition du 21 janvier 2010.
je vous propose mes LOYAUX services (bénevole bien-sur) de militante PS parisienne (18eme arr) sur les Risques Psychosociaux, theme sur lequel je travaille depuis plus de 5 ans, dont je connais bien le secteur,les differents acteurs et les courants et enjeux.
cordialement,
A.F
Rédigé par : A.Fortems | vendredi 22 jan 2010 à 17:01
Souffrance au travail
Travailler, étymologiquement, signifie" être soumis à un instrument de torture". Certes les progrès de la mécanisation et les lois sociales avaient permis au cours du XX° siècle de l'oublier parfois mais la souffrance au travail épargne de moins en moins de gens en France.
Ses manifestations : insomnies, stress, dépression, perte de confiance en soi, angoisse et/ou douleurs à l'idée de retourner travailler, maladies psychosomatiques, suicides …
Ses causes : pressions liées à l'exigence de compétitivité, travail dans l'urgence, critiques formulées par un supérieur, ses pairs ou des usagers, harcèlement moral, agressions verbales, abus de pouvoir d'un supérieur hiérarchique, incohérence des ordres de celui-ci, sentiment d'inutilité, dévalorisation du travail effectué, travail trop difficile, trop complexe ou trop fatigant.
Les responsables : la Commission européenne, la mondialisation et leurs compagnons : le libéralisme, la mise en concurrence sauvage des produits et des salariés, le culte du profit et de la croissance, nouvelles divinités dont les prêtres sont les actionnaires, le mal-être ( voire le sadisme ) de certains chefs de service ou patrons, petits potentats locaux sûrs que la peur du chômage rendra le personnel docile et qui se vengent sur eux du peu d'attraits de leur vie personnelle, la solitude du salarié ( trop peu adhèrent aux syndicats ), son sentiment de devenir, peu à peu, le bouc émissaire des dysfonctionnements de l'entreprise…
Comment lutter individuellement ? Surtout ne pas rester seul et ne pas se taire, parler à ses collègues, à ses proches, multiplier les occasions d'échanges avec eux ( pause-café, invitations à l'extérieur de l'entreprise, coups de main professionnels ou privés ), faire des démarches auprès des syndicats, de l'Inspection du travail, consulter un médecin …
Comment modifier les choses ? En s'engageant dans des actions collectives, dans des syndicats, des partis, en votant pour des candidats qui veulent une autre Europe, un autre monde, des candidats comme ceux du Mouvement Républicain et Citoyen, qui prônent une rupture nette avec le libéralisme et le capitalisme débridé, avec une Commission européenne aux ordres de l'OMC, qui veulent que l'homme et non le profit soit au cœur de leurs préoccupations. Ce qui ne les dispense pas pour autant de réalisme ni d'exigence ; en effet, le travail est nécessaire, il permet non seulement de subvenir à ses besoins mais il permet également à chacun d'avoir un rôle dans la société, d'être actif, d'avoir une vie sociale, de partager avec les autres …
Il est évident que le travail comme l'absence de celui-ci conduisent actuellement les Français à souffrir ; or cela n'est souhaitable ni humainement ni économiquement. Et cela n'a rien d'une fatalité dans un pays riche et développé comme le nôtre. C'est une bonne raison pour faire les bons choix électoraux, ceux qui lutteront efficacement à la fois contre le chômage et la souffrance au travail.
On lira avec profit les travaux de C. DEJOURS (professeur de psychologie au CNAM )
Rédigé par : Riel | samedi 23 jan 2010 à 16:50