Hier soir, les députés ont
auditionné R. Bachelot sur la politique suivie face à la grippe A. Audition de
21 heures à minuit, au même moment que les vœux du président de l’Assemblée
nationale : ce n’était pas la foule des grands jours, certes, mais il y avait suffisamment de députés aguerris
pour titiller la ministre. J’en étais.
Je n’attendais pas grand chose, la déception n’est donc pas au
rendez-vous. Mais l’exercice, convenu en diable, n’a apporté aucun nouvel éclairage sur la manière dont a été
gérée cette crise.
Cet océan de paroles
convenues est regrettable : pourquoi ne pas dire, simplement, qu’une telle
crise appelle des tâtonnements, reconnaître des erreurs, proposer d’en tirer
des leçons pour l’avenir ? A cultiver l’opacité, le gouvernement autorise
toutes les suspicions, notamment sur ses liens avec l’industrie pharmaceutique.
A refuser de s’expliquer, les pouvoirs publics minent la confiance à l’évidence
fragile des Français dans les préconisations de santé publique qu’ils leur
adressent. Drapée dans sa dignité de
ministre bafouée, R. Bachelot a perdu une occasion de donner du souffle à son
action.
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