Loin du tam-tam médiatique qui se plaît à comptabiliser les soi-disant bourdes de Ségolène Royal, les Français sont préoccupés de leur avenir. Sur les marchés, dans les débats participatifs auxquels j’assiste, je suis frappée par la volonté de débattre et de proposer qui anime les gens : on parle, on échange des idées, des propositions, on s’écoute… Exercice démocratique nouveau, qui enthousiasme et prouve à beaucoup de citoyens qui ont le sentiment de ne pas être entendus que leur parole est pour la candidate socialiste importante.
Ce qui me frappe, aussi, c’est la préoccupation omniprésente du chômage et de l’avenir des jeunes. Le gouvernement veut faire croire que le succès est au rendez-vous de sa politique, mais on sait bien, sur le terrain, que ce n’est pas vrai. Et une association, non partisane, vient de montrer que jamais les radiations de chômeurs n’ont été aussi nombreuses, jamais on a autant découragé les chômeurs à rester sur les listes de l’ANPE. Mais trouver un emploi n’est pas tout : encore faut-il que ce soit stable, et correctement payé. Or, en en est loin : travail le dimanche, CDD, précarité, voilà le lot commun qui nous est proposé. Et ce n’est pas N. Sarkozy qui va arranger la situation, lui qui propose de laisser les employeurs libres de fixer la durée du travail et de généraliser le CNE (contrat précaire par excellence !).
Je suis certaine que la prochaine élection se jouera sur cette question clé : l’emploi, la qualité des contrats, la croissance.
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