Inauguration, hier à Tournon-Saint-Pierre, du cabinet médical. Bonne nouvelle, puisque cela faisait des années qu’il n’y avait plus de médecin dans la commune. Bonne nouvelle pour le sud du département, confronté à la disparition de ses médecins. Bonne nouvelle pour les médecins en activité, qui croulent sous le travail. Mais une fois passée la satisfaction des inaugurations, il est utile de se demander ce que l’on peut faire pour garantir l’accès aux soins partout en Indre-et-Loire (et en France !). Et il faut aussi parler des pharmacies de garde, peu nombreuses : cela oblige à de longs trajets pour aller chercher les médicaments. Sans compter que le médecin de garde et la pharmacie ne se trouvent pas toujours au même endroit.
La médecine de proximité est une nécessité, qu’il s’agisse des médecins, des professions para-médicales ou… de l’hôpital. Lorsque je me suis battue, il y a quelques années, pour garantir le maintien de l’hôpital de Loches, c’est bien avec l’idée qu’il n’y a pas d’avenir pour une région si ses habitants ne peuvent pas se soigner sur place. Le contrat qui a été signé entre l’hôpital de Loches et le CHU de Tours est une garantie. Reste la question difficile de l’installation de nouveaux médecins. Il faut sans doute inciter les jeunes à s’installer à la campagne : beaucoup de communes proposent d’ailleurs des cabinets ou des logements à des prix attractifs. Mais cela ne suffit pas. Il faut réfléchir à de nouvelles solutions. Peut-on aller jusqu’à imposer un passage de quelques années en zone rurale ? Je m’interroge… En tout cas, je suis certaine que l’avenir de la santé de proximité sera l’un des enjeux des prochaines années.
Le dernier clasement des centres hospitaliers mais aussi les multiples statistiques montrent qu'il n'est pas simple de se faire bien soigner. Le CHRU de Tours occupe la 41ème place sur 72 et le centre hospitalier de Loches la 172ème sur 317. Pour moi la qualité des soins doit toujours l'emporter même au détriment de la proximité.
Quant au désert médical qur l'on constate dans les zones rurales, je suis toujours étonnée de la totale liberté d'installation (et de préférence dans le sud de la France) des médecins. Il ne serait pas choquant à mes yeux dans le cadre de ses missions de santé publique que l'État puisse avoir son mot à dire afin d'éviter ces inégalités géographiques. Pouvons nous encore parler de profession libérale pour les médecins quandt les 3/4 de leur rémunération provient de la solidarité nationale en l'occurence l'Assurance Maladie ?
Rédigé par : Françoise | mercredi 21 fév 2007 à 15:20