Le projet de loi que vous nous présentez, Madame la Ministre, au nom du gouvernement, se présente comme un projet de réhabilitation du travail et de lutte contre le chômage. On aurait aimé pouvoir vous suivre, tant notre société souffre, depuis des années, des plaies ouvertes du chômage, de la précarité, de la pauvreté. On aurait aimé vous entendre dire que les Français qui ne travaillent pas aspirent dans leur immense majorité à le faire, et que ceux qui ont un emploi souhaitent en vivre décemment, et en tirer la fierté légitime de contribuer au développement de leur pays. Mais comme trop souvent du côté du gouvernement auquel vous appartenez, votre loi présente le chômage comme un choix et la pauvreté comme la rançon de l’inefficacité.
On aurait aimé vous entendre combattre le temps partiel imposé, revaloriser le SMIC avant de revaloriser les hauts revenus, refuser que des millions d’hommes et de femmes en France, aujourd’hui, travaillent sans parvenir à en vivre. De tout cela, malheureusement, votre texte ne traite pas ! Aucune des mesures que vous nous présentez n’est susceptible de favoriser la baisse du chômage, de revaloriser le pouvoir d’achat ni même de redonner confiance dans le travail. Vous tentez simplement de donner corps à des promesses électorales en direction des plus favorisés. La ficelle est un peu grosse, au point que des réserves se sont élevées, sur les bancs de votre propre majorité. Quelle cohérence, dans votre texte, de la défiscalisation des heures supplémentaires à l’expérimentation du Revenu de solidarité active, en passant par l’élargissement du bouclier fiscal ou l’allègement des transmissions ? Il ne s’agit pas, ici, de se livrer à un débat d’économistes. Et je vous accorde bien volontiers, Madame la Ministre, que la relance de notre économie ne peut passer seulement par une politique de la demande. Mais notre pays a d’abord besoin de croissance et de confiance. Or, on le sait bien : les Français sont, plus que leurs voisins européens, insatisfaits de leur travail ; les relations entre les employeurs et les salariés sont, dans notre pays, plus méfiantes qu’ailleurs. Votre projet, qui a fait l’unanimité des organisations syndicales contre lui, renforce les appréhensions de nos concitoyens, qui voient bien, au quotidien, que la flexibilité que vous appelez de vos vœux rime avec précarité et insécurité ; qui découvrent, mois après mois, que le travail ne paie pas, puisqu’il en faut toujours plus pour vivre décemment !
Vous vous offrez le luxe d’un cadeau fiscal de 12 à 15 milliards d’euros au bas mot, à destination de ceux qui n’ont pas besoin d’être aidés ; vous faites miroiter des réductions du coût du travail aux entreprises qui afficheront des heures supplémentaires et qui vont se précipiter sur l’effet d’aubaine sans se donner la peine de créer un seul emploi ! Vous détruisez le lien, pourtant nécessaire, entre le travail et la protection sociale, puisque le travail des heures supplémentaires n’est plus lié aux droits sociaux fondamentaux. Et, Monsieur le Haut Commissaire, vous récupérez les miettes : 25 millions ! 25 millions pour le RSA contre 12 à 15 milliards de cadeaux fiscaux.
La réhabilitation du travail, c’est d’abord du travail pour tous. Du travail pour tous, ce n’est pas une utopie mais une nécessité : contrairement à ce qu’affirme l’exposé des motifs de votre texte, les Français travaillent suffisamment, au moins autant que les autres Européens tout en restant plus productifs. Le vrai problème français, c’est le chômage des jeunes, qui plus que leurs voisins peinent à entrer de manière stable sur le marché du travail ; le problème français, ce sont les millions de salariés de cinquante ans et plus, jugés trop vieux et trop chers par les entreprises. Le véritable scandale, pour reprendre votre mot, Mme la Ministre, il est là ! Vous voulez offrir une main d’œuvre facile à des employeurs qui, par ailleurs, ne prennent pas de gants pour licencier des hommes et des femmes de cinquante ans parce qu’ils leur coûtent trop cher et qui hésitent à embaucher des jeunes parce qu’ils ne sont pas assez expérimentés ! Si la France ne travaille pas assez, c’est pour cette raison et pas parce que nos concitoyens rêveraient de loisirs ! Que les entreprises ouvrent leurs portes aux jeunes et aux moins jeunes, que l’on cesse de concentrer tout l’effort de la nation sur les 30/50 ans, et la croissance française repartira.
Travailler, c’est bien, en vivre, c’est mieux, vous me l’accorderez. Trop de salariés restent smicards tout au long de leur carrière : que leur proposez-vous d’autre que de rester smicards, tout en travaillant plus ? Et que proposez-vous à ceux qui n’ont pas d’emploi sinon d’espérer devenir Smicard avec des heures supplémentaires pour que les fins de mois ne soient pas trop dures ? La conséquence de votre projet est limpide, et vous avez d’ailleurs commencé à la mettre en œuvre en refusant de revaloriser le Smic au-delà du minimum légal : pourquoi revaloriser le coût du travail, alors qu’il appartient à chacun de travailler plus – s’il le peut ? Pourquoi les entreprises payeraient-elles mieux, si elles peuvent avoir plus d’heures travaillées pour le même prix ? Les salariés, eux, vont payer trois fois votre réforme : leur salaire ne sera pas revalorisé et il leur faudra travailler plus pour simplement garantir leur pouvoir d’achat ; le prix de vos cadeaux aux entreprises, ils vont le payer cash, en franchises de soins et en augmentation de cotisations sociales ; et demain, lorsqu’ils seront malades ou prêts à partir en retraite, ils s’apercevront que leurs droits n’ont pas été garantis, et que leur travail ne les prémunit plus contre les risques de l’existence.
Alors, on s’étonne de trouver dans cet ensemble de cadeaux sans précédent aux entreprises la mise en place du Revenu de solidarité active. Alibi social ou précipitation législative, il est difficile de le dire. Je le dis d’emblée : la mise en place d’un revenu de solidarité active n’appelle aucune opposition de principe. Mais comme chacun sait, le diable se niche dans les détails, et des détails, nous en avons fort peu à ce stade. L’idée de lutter plus activement contre la pauvreté n’est pas nouvelle, pas davantage celle d’inciter les bénéficiaires de minima sociaux à reprendre un emploi en leur garantissant un revenu plus élevé. Des lois ont déjà été votées, elles n’ont pas suffi. Mais de quoi s’agit-il aujourd’hui ?
Pas de lutter contre la pauvreté de ceux qui travaillent : le projet de loi ne l’évoque pas, quand bien même, on le sait M. le Haut-commissaire, le sujet vous tient à cœur. Vous vous référez souvent, dans votre présentation, à la volonté d’améliorer le sort de ceux qui travaillent mais n’en tirent pas des revenus suffisants. L’intention est belle, le débat mérite d’être ouvert. Mais il ne l’est pas dans ce texte. De quoi s’agit-il donc ? Pas davantage de refonder l’ensemble de nos minima sociaux, à la fois trop nombreux et trop complexes. Je ne doute pas de vos convictions, M. Le Haut-Commissaire, même si le gouvernement auquel vous appartenez présente si souvent ceux qui n’ont que le RMI pour comme des réfractaires au travail.
La solidarité sociale, dans notre pays, doit être refondée. Soit . Le RMI ne remplit plus sa mission, et l’explosion du nombre d’allocataires, l’apparition d’enfants pauvres, les difficultés particulières rencontrées dans certains territoires appellent une refonte de nos dispositifs. Nous pouvons l’entendre. Mais cette refonte doit intervenir dans le cadre de la solidarité nationale. Quelle image que de renvoyer le financement de cet effort aux Conseils généraux, au moment même où le gouvernement couvre de ses largesses les plus fortunés de notre pays ! Le choc des images, comme celui des chiffres – 25 millions d’un côté, 15 milliards de l’autre - est déplaisant, au point qu’on se demande pourquoi vous avez souhaité, ou accepté que le RSA figure parmi les dispositions de ce texte.
Si sur le principe, je ne vois pas de raison de refuser la mise en place d’une expérimentation du revenu de solidarité active, les modalités de sa mise en œuvre, elles, restent trop floues à ce stade pour ne pas être préoccupantes. Au-delà de son coût, qui doit relever de l’Etat et non des collectivités locales, l’interrogation demeure sur la portée réelle de votre projet. Car, contrairement à ce que d’aucuns pourraient imaginer, il ne s’agit ni d’un emploi, ni d’un contrat aidé ;cela ne peut donc concerner que ceux des RMIstes qui sont déjà les plus aptes à s’en sortir. Qui cela concerne-t-il ? Quelques dizaines de milliers de personnes, alors qu’il y a plus d’1, 2 millions d’allocataires du RMI dans notre pays ? De quelle incitation parle-t-on ? Entre le RMI et le travail à temps plein, même payé au SMIC, l’hésitation n’est guère possible. Le risque est donc réel de voir se développer des emplois à temps partiel, en partie financés par la collectivité. Et que devient la prime pour l’emploi, dans ce dispositif ?
Nous avons besoin d’une grande réforme de nos politiques de lutte contre la pauvreté. Aujourd’hui, vous nous proposez un simple mécanisme d’incitation à la reprise d’une activité en faveur de ceux qui n’hésitent pas vraiment. C’est un premier pas, loin de la rénovation sociale que vous sembliez prôner dans votre rapport d’il y a deux ans. Votre insistance à évoquer des objectifs qui ne figurent pas dans la loi laisse à penser que vous en avez conscience. Votre ambition est grande, mais le texte que vous nous présentez est encore petit.
Refonder la gauche : Europe, mondialisation, rapports NORD/SUD
Et à Dominique Strauss-Khan, futur directeur du FMI
Il y a en effet un lien étroit entre ce que nous sommes et la nature des relations que nous avons avec l’ensemble de nos partenaires et des Nations. La capacité de la France de se projeter dans le « concert des nations » n’est que le reflet de l’idée qu’elle se fait d’elle même. Or l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes à gauche est en crise et cette crise renvoie à l’idée de citoyenneté qui traverse l’ensemble du « malaise français ». J’entends ici par Citoyenneté notre rapport au Monde.
La question européenne pose entre nous à gauche un certain nombre de difficultés qu’il serait inutile de vouloir nier. Nous avons au contraire tout intérêt à en discuter librement et sans tabou. C’est la gauche toute entière qui en ressortira renforcée et pourra offrir des perspectives politiques claires.
La seule ouverture qui puisse primer à gauche est celle de l’ouverture à la réflexion !
Le Mouvement Républicain et Citoyen est de ceux qui font un lien étroit entre le 21 avril 2002 ; le 29 mai 2005 (rejet de la constitution européenne), et les différentes secousses politiques que traverse notre pays à un rythme qui va en s’accélérant.
La dernière secousse aura été la défaite collective de la gauche lors de la dernière élection présidentielle de 2007.
La question européenne est pour nous centrale pour une bonne compréhension de ces phénomènes.
Il ne suffit pas de dire « mort à Bruxelles » pour sortir de la difficulté que cela représente, car en aucun cas nous ne saurions exonérer les responsabilités nationales dans la mise en place des mécanismes européens. Ce sont bien aussi les Etats via le conseil des ministres européen qui, avec la commission sont à l’initiative des politiques conduites en Europe. Quelle plus belle illustration que le fameux sommet de Barcelone ou furent décidées les privatisations d ‘EDF, de GDF, de la Poste, l’allongement de la durée de cotisation des retraites…Nos compatriotes connaissent aujourd’hui la réalité de ces choix politiques.
La question est de savoir si nous croyons encore dans la capacité d’intervention et de régulation de la puissance publique ou s’il faut la réduire à l’accompagnement social de la mondialisation financière dont l’Europe reste aujourd’hui le relais. Les grands perdants de cette conception et de cette politique, ce sont les couches populaires des Etats européens et à l’échelle planétaire le SUD livrés pieds et poings liés aux forces du nouveau capitalisme financier. Le déséquilibre va d’ailleurs croissant dans la mesure ou le rapport de force entre le travail et le capital continue de s’accentuer. Les capitaux voyagent à la vitesse de la lumière partout autour de la planète et se déterritorialisent tandis que le travail reste attaché à des territoires parce que c’est là que vivent les hommes.
Or la Citoyenneté, la conquête de nouveaux droits (avec des devoirs) c’est toujours faite dans le cadre de la lutte du travail contre le capital. Nous sommes là face à un défi majeur et il est politiquement et socialement fondamental de recréer et de renforcer le lien entre outil productif et territoire. C’est aussi un défi pour chaque républicain car il y va de l’idée que l’on se fait de l’articulation entre l’Etat, la Nation et la République sociale. Soit l’Etat n’est que l’outil de domination de la bourgeoisie soit il continue de s’inscrire dans la tradition issue de la Révolution Française et il permet de réaliser ce que Jaurès appelait « les noces de la classe ouvrière et de la Nation ». Cette question est plus que jamais à l’ordre du jour pour la gauche française car la construction européenne ébranle cette vision des choses et cette perspective sans cesse à construire. Les catégories populaires ont en effet clairement rejeté le modèle qu’on leur propose parce qu’elle ne s ‘identifient pas à lui et qu’elles le ressentent nettement comme une menace pour leurs intérêts. En revanche elles restent attachées à la Nation car celle-ci est un repère claire auquel elles s’identifient. L’analyse de Karl Marx reste valable, la France reste par définition « une Nation politique ». Car c’est à leurs yeux et aux nôtres le seul cadre démocratique légitime. Cela veut simplement dire par exemple que l’eau, l’éducation, les services publics, les transports, la recherche, la culture, l’énergie ne sont pas uniquement des marchandises que l’on peut livrer aux lois du marché. Le premier devoir de la gauche est donc de transposer à l’échelle européenne cette conception de la gauche moderne et républicaine comme il faut par l’internationalisme la transposer à l’échelle planétaire.
Cela pourrait donc constituer les éléments de la feuille de route de Dominique Strauss-Khan à la direction du FMI.
L’Europe
Il est donc difficile de parler d’Europe sans se référer au référendum sur le TCE. La seule manière de dépasser ce vote pour avancer, c’est d’en tenir compte dans les politiques à définir aujourd’hui ! Le 29 mai 2005, s’est clairement exprimé dans le Pays, la volonté de conserver des services publics de qualité, des politiques publiques, de ne pas abandonner la laïcité en rase campagne. Il a été rappelé haut et fort que l’activité économique doit demeurer au service de celles et de ceux qui concourent à la création de richesses dans notre pays. La proposition d’un traité simplifié par le Président Nicolas Sarkozy n’intègre en aucun cas ses exigences.
C’est pourquoi le MRC propose tout de suite que la gauche se batte pour obtenir :
-la réforme du pacte de stabilité afin de relancer nos économies
-la réforme des statuts de la BCE pour que l’Emploi soit une priorité
-la création d’un gouvernement économique de la zone euro
-l’affirmation d’une politique industrielle
-la remise en cause du dogme de la « concurrence libre et non faussée » comme une révision sérieuse du libre-échange
-l’adoption dans les traités d’une clause dérogatoire pour les services publics.
Il n’est que temps à gauche de s’atteler à faire remporter en Europe ces réformes essentielles afin de conférer à la construction européenne un sens politique respectueux des peuples européens !
La Mondialisation et les rapports Nord/SUD
Il faut rappeler que ce que l’on appelle la mondialisation est un fait politique et idéologique ayant de fortes conséquences économiques. La mondialisation est d’abord une globalisation financière s’appuyant sur des outils extrêmement puissants et qui sont d’ordre culturels, politiques, sociaux, militaires. Je n’ai pas le temps de m’étendre sur les phénomènes qui sont à l’œuvre aujourd’hui, mais il faut dire qu’il faut mener une véritable analyse du fonctionnement des élites dirigeantes d’un certain nombre de pays. Je pense aux Etats Unis d’Amérique, mais aussi aux principales puissances européennes. L’actuelle « sainte alliance » entre des mouvements messianiques, millénaristes et les néo-conservateurs, produit de véritable ravages à l’échelle du monde. Les affirmations et les ambitions impériales s’affranchissant d’une bonne partie de l’héritage philosophique issu des Lumières et s’appuyant en revanche sur une maîtrise technologique et une puissance militaire sans pareil et lourdes de menaces. Cette vérité d’une globalisation impériale des Etats-Unis finira par se heurter à la réalité du monde et ne pourra pas empêcher le surgissement de nouvelles puissances: la Chine, l’Inde, le Brésil. Le tout est de savoir à quel prix ? Et on ne pourra pas éternellement refuser au monde arabe et musulman d’accéder à la puissance industrielle et au rayonnement politique. La clef du développement et de la paix se trouve dans l’organisation d’un monde multipolaire. La France à un rôle immense à jouer dans ce domaine à condition qu’elle le fasse avec intelligence et qu’elle sache être la voix des peuples qui espèrent en elle, et ils sont nombreux.
Plutôt que de jeter les Peuples en concurrence entre eux, rappelons que la Chine quant à elle dispose d’une « armée industrielle de réserve » corvéable à merci et offre donc aux multinationales transnationales un avantage comparatif certain et durable. Il y a là un chantier à ouvrir à la hauteur de ce qu’est la France. La belle idée du co-développement doit être relancée.
Là encore le chantier est colossal. Le premier d’entre eux doit être de sauver l’Afrique du SIDA, sans oublier d’autres fléaux comme le paludisme. Ce continent est malade de ses richesses et de nos appétits. De nouvelles relations doivent se nouer, basées sur une égalité véritable et de vraies stratégies de développement. Avec le monde arabo-musulman la France ne peut se satisfaire de voir se dessiner la perspective du choc des civilisations que certain élaborent délibérément. Tant pour des raisons idéologiques que pour s’assurer le contrôle des routes énergétiques. Le tout en s’appuyant sur une politique financière totalement dans la main du politique (c’est le cas de la Reserve Federal Bank aux Etats Unis d’Amérique) ce qui n’est plus possible pour nous avec l’indépendance de la BCE.
Du coup, le privilège du dollar renforce ce déséquilibre.
La mondialisation se caractérise par l’imposition de critères de performance financière exorbitantes : le retour de placement considéré comme normal avoisine les 15% alors que la croissance est inférieure à 3%.
Il s’agit d’un capitalisme mondialisé parce qu’essentiellement financier dont le cœur est la bourse.
Il va de soi que cette politique conduite à l’échelle mondiale se révèle incapable de promouvoir un développement viable à long terme.
La gauche doit prendre l’initiative de la constitution d’une « alliance du progrès » en Europe. Cette politique serait une alternative à la mondialisation libérale qui arrive à bout de souffle !
Cette alliance de progrès permettant à la gauche de renouer avec sa tradition internationaliste, reposerait sur des principes politiques élémentaires . Permettre et rappeler que tout pays pour se développer à besoin :
-d’infrastructures modernes et publiques
-d’un bon niveau d’éducation et de santé
-d’un État existant, car celui-ci incarne la souveraineté populaire et donc aussi la légitimité démocratique.
-il faut envisager une réforme du système monétaire international qui ne se consacrerait plus le privilège du dollar.
-il faut mettre en place des prêts à taux zéro pour que les pays en difficultés puissent rattraper leur retard (eau potable, hôpitaux, écoles, tissu industriel…).
Voilà ce qui est la tâche d’une gauche moderne et républicaine qui n’entend pas que l’Europe ne soit qu’une construction au service de la finance dans le monde !
Ce travail d’analyse des mécanismes à l’œuvre aujourd’hui , est essentiel aux yeux du MRC.
Cette analyse pourrait fortement inspirer Dominique Strauss-Khan, le futur directeur européen du FMI
Koffi Ghyamphy
Secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen
Rédigé par : ghyamphy | mercredi 11 juil 2007 à 15:56
Je ne vois pas le rapport entre la note de Mme Touraine et votre commentaire !?! N'avez vous pas vos propres tribunes d'expressions qu'il vous faut "emprunter" celle des autres ?
Rédigé par : Zebulon | mercredi 11 juil 2007 à 22:34
Puisqu'on en est à disgresser, voila ce que j'ai trouvé sur internet :
"Chère/Cher signataire du Pacte écologique,
Compte tenu de la très forte mobilisation autour du Pacte écologique (près de 740.000 signataires aujourd'hui), nous avons souhaité mieux vous connaître.
L'étude réalisée auprès de vous avec l'institut de sondage LH2 en avril et mai dernier a recueilli plus de 50.000 réponses sur 330 000 personnes contactées.
Les résultats nous encouragent à poursuivre notre action. Nous vous en remercions.
Signataires du Pacte : qui êtes-vous ?
- plus de 65% ont entre 25 à 49 ans et vivent dans des villes de moins de 100.000 habitants.
- 51% de femmes et 49% d'hommes : la parité chez les signataires !
Quels sont vos engagements au quotidien ?
- 81% d'entre vous préfèrent une douche au bain ;
- 69% trient leurs déchets régulièrement ;
- plus de 50% ont une gestion active de leur énergie (par ex : isolation du logement, extinction des appareils électriques, conduite souple et respect des limitations de vitesse).
Sans être véritablement militants, vous êtes des citoyens engagés :
- 94% d'entre vous votent à chaque élection ;
- 68% prennent part à des discussions politiques ;
- 61% expriment publiquement des opinions politiques pour tenter de convaincre d'autres personnes.
Pourquoi avez-vous signé le Pacte ? parce qu'il y a « urgence » !
- 70% d'entre vous jugent la crise écologique très urgente ;
- 90% estiment que la protection de l'environnement doit être une priorité pour le président de la République.
Que souhaitez-vous ?
Vous êtes déterminés à accroître votre engagement environnemental et à agir...
- très majoritairement (85%), vous vous déclarez prêts à vous former davantage pour changer vos comportements ;
- à agir localement (60%) ;
- à participer à des évènements (plus d'1 sur 2) ;
- 81% estiment que les signataires devraient faire partie d'une communauté d'internautes via le site de la Fondation Nicolas Hulot et 57% seraient prêts à y participer !
Nous vous avons bien entendus et vous ferons des propositions à l'automne. D'ici là, cap sur le Grenelle de l'environnement !
La Fondation Nicolas Hulot participe aux six groupes de travail préparatoires du Grenelle : climat et énergie, biodiversité, environnement et santé, agriculture, démocratie écologique, économie compatible avec l'environnement.
Aux côtés des représentants des associations environnementales, ces groupes de travail impliqueront syndicats, collectivités locales, entreprises et l'Etat. Une première synthèse des discussions doit être prête en septembre. Des débats en région et sur Internet seront alors organisés, conduisant à des décisions d'action dans la deuxième quinzaine d'octobre.
Le plus dur reste à faire : parvenir à un accord sur un ensemble de mesures significatives, tant avec le gouvernement qu'avec les partenaires sociaux. La mobilisation continue d'ici le Grenelle et nous avons besoin de vous pour afficher notre détermination !
Je vous invite donc à continuer d'encourager vos proches à signer le Pacte écologique.
Nicolas Hulot"
Rédigé par : Adrien | vendredi 13 juil 2007 à 12:22
je viens de lire au JO du 21/08/2007 la loi n°2007 du 21/08/2007 et je m'étonne du faible montant (3 fois le montant mensuel du smic )correspondant à l'exonération des rémunérations des étudiants alors que de gros cadeaux fiscaux sont offerts aux plus riches. En effet les étudiants qui sont dans l'obligation de travailler pour payer leurs études( comme mon fils ) travaillent en général 2 mois complets au smic l'été et une quinzaine d'heures par mois pendant l'année scolaire soit plus que 3 fois le smic. Je ne comprends pas pourquoi personne n'a réagi ni la gauche ni le conseil constitutionnel face à cet état de fait. Sans doute ne se sentent ils pas concernés.
j'espère une réponse de votre part.
Cordialement
Annie Gorse
Rédigé par : gorse annie | jeudi 30 août 2007 à 10:23
Je ne peux que partager votre analyse. Mais le PS l’a dit, à l’occasion du vote de la loi sur le « paquet fiscal », en juillet ! Quel symbole que de commencer la législature de cette manière, par des mesures qui ont pour point commun de privilégier le capital et la rente, en aucun cas le travail et l’effort. Les salariés payeront au prix fort des mesures exclusivement destinées aux plus fortunés. Injustes, ces orientations mobilisent des ressources budgétaires considérables avec pour conséquence l’accroissement des inégalités et de la précarité. Les 600 millions d’euros dédiés à l’abaissement du bouclier fiscal à 50 % des revenus représentent un cadeau fiscal de 45.000 euros pour chacun des 13.000 ménages les plus fortunés. Dans ce contexte, la situation des étudiants-salariés ne semble pas être la priorité du gouvernement. Je ne peux que déplorer avec vous cette attitude d’autant que des enquêtes récentes montrent que le pouvoir d’achat des étudiants sera encore plus faible cette année que la rentrée précédente. Doter les Universités de moyens supplémentaires ne servira à rien si dans le même temps aucune politique fiscale n’est mise en place pour permettre aux étudiants salariés de suivre leur cursus dans des conditions optimales. Le PS s’est de nouveau exprimé sur cette question à La Rochelle. Pour ma part, je resterai combative sur cette question.
Rédigé par : Marisol Touraine | mercredi 05 sep 2007 à 09:41