La ministre de la justice, Garde des sceaux, a
annoncé samedi 12 octobre la fermeture des tribunaux d'instance de Loches et
Chinon, parmi des dizaines d'autres dans la région.
Je tiens à exprimer ma forte réprobation tant sur
la méthode suivie que sur la décision prise. A aucun moment le gouvernement n'a
engagé de consultation des parlementaires, ce qui fait de la
réunion de Bourges, après celle de Lille, une rencontre purement formelle qui
s'apparente à du mépris démocratique.
Sur le fond, je regrette que le maire
de Loches ait cru bon d'approuver la suppression du tribunal de sa
ville.
Cette fermeture ne permettra, contrairement à ce
qui est affirmé, aucune économie puisque le tribunal de Tours va devoir engager
des frais nouveaux pour installer les magistrats et accueillir le public.
Au-delà, l'accès à une justice de proximité, priorité des gouvernements
Raffarin et Villepin soutenue par l'ensemble des partis politiques, se trouve
remise en question. Ce changement d'orientation, en quelques années à peine,
n'est pas de nature à éclairer nos concitoyens sur le rôle et les actions
de la justice ni à inscrire le travail des magistrats et de l'ensemble des
professionnels (avocats...) dans la durée.
Par ailleurs, alors que les Français
méconnaissent le monde de la justice, qui leur paraît tout à la fois lointain
et dur, la politique décidée par Mme. Dati et le gouvernement ne permettra pas
de leur redonner confiance dans les institutions judiciaires.
Je tiens donc à réaffirmer mon opposition à la
démarche autoritaire et arbitraire du gouvernement, et son attachement à un
accès facile et rapide de tous les Français à la justice et au droit.
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