Éric Woerth vient d'annoncer que le Gouvernement utiliserait la procédure du vote bloqué prévue à l'article 44 alinéa 3 de la Constitution, pour le projet de loi de réforme des retraites. C'est, à nouveau, un déni de démocratie.
Après avoir escamoté le dialogue avec les partenaires sociaux et les partis d'opposition, après avoir mis fin de manière honteuse à la discussion en cours à l'Assemblée nationale pour gagner quelques heures, après avoir opposé une fin de non recevoir méprisante aux millions de Français qui manifestent, le gouvernement choisit donc, une fois de plus, le passage en force. Les belles promesses du président du Sénat de laisser le débat aller à son terme n'auront donc pas survécu à la contestation grandissante du projet.
Le Parti socialiste condamne avec la plus grande vigueur le recours au vote bloqué sur un sujet aussi fondamental pour les Français.
Confronté à l'exaspération de tout le pays, incapable de convaincre de la justice et de l'efficacité de sa réforme, le gouvernement préfère imposer que dialoguer. Aux manifestants, il a opposé la seule légitimité du Parlement ; au Parlement, il refuse le débat démocratique.
La semaine prochaine, viendra le temps du vote définitif de la loi. Ultime passage en force d'un sinistre parcours. Mais, pour les socialistes, ce vote ne saurait en aucun cas clore le débat politique sur l'avenir de nos systèmes de retraites.
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