La commission des
affaires sociales a commencé l'examen de la loi sur les retraites.
En plein été. En pleines vacances. À huis clos, surtout. Alors que
le gouvernement annonce lui-même que ce texte est l'un des plus
importants du quinquennat, l'UMP a refusé l'ouverture à la presse
de nos débats. Elle a refusé de la même manière une simple
retransmission télévisée : la chaîne parlementaire était
disposée à le faire. Résultat : des entrées et des sorties
incessantes des parlementaires qui vont parler aux journalistes,
massés derrière la porte de la commission ; qui twittent ou vont
sur facebook. Ce débat valait mieux. Vous le comprenez, l'ambiance
est électrique, la tension est extrême.
D'autant plus que
Jean-François COPÉ a déclaré sur France Inter que l'étape de la
commission ne servait qu'à prendre la température et que les
choses sérieuses se passaient à la rentrée. Incroyable mépris de
la majorité pour le Parlement ! Irresponsable de la part d'un
chantre de l'hyperparlement, qui avoue benoîtement que seule
l'hypermajorité l'intéresse. La vérité est dite : l'opposition
est méprisée, le travail du Parlement n'a en rien été revalorisé
par ce gouvernement. Cela explique que celui-ci ait dépensé des
millions pour réaliser une campagne de communication éhontée
(éhontée parce que fausse !) sur une loi qui n'est même pas votée.
Comment mieux dire qu'à défaut d'être une promenade de santé,
l'étape parlementaire n'est, pour la droite, qu'une formalité.
Violences. À
Grenoble et à Saint Aignan, des scènes de violence inouïes se sont
déroulées. Elles font suite à de nombreuses agressions dont les
forces de l'ordre ont été les victimes. Nicolas SARKOZY prétendait
garantir la sécurité à chacun. On voit ce qu'il en est
aujourd’hui. La vérité est que la politique de Nicolas SARKOZY,
d'abord ministre de l'Intérieur puis Président de la République a
déclaré : les violences physiques ont explosé, des territoires
entiers sont laissés aux délinquants. Mais comment s'en étonner
alors que le nombre de policiers et de gendarmes diminue : 4 000 en
moins en 2009, 11 000 en moins d'ici 2011. Ce sont, comme toujours,
les quartiers populaires, les populations les plus exposées qui
trinquent. Décidément, l'échec de Nicolas SARKZOY se décline sur
tous les fronts.
Éric WOERTH. Le
parquet a demandé à l'entendre, le Conseil des ministres va
l'autoriser. Je n'attends rien de cette audition mais ce n'est pas
sur l'affaire elle-même que je veux m'exprimer ici. Eric Woerth
siège en commission, a-t-il l'esprit libre pour porter la réforme
des retraites ? Je ne le crois pas. Il a l'air tendu, est agressif.
Un ministre affaibli, dans un gouvernement affaibli, pour une réforme
majeure, ce n'est pas sain.
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