Marisol Touraine était l'invitée, jeudi 18 mars, de l'émission "ça vous regarde" sur La Chaine Parlementaire.
Le thème de l'émission portait sur la dépendance. Elle a débattu avec Bernard Debré, député UMP et Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du SYNERPA (Syndicat national des établissments et résidences privées pour personnes âgées).
Cliquez ici pour voir le débat.
Le 1er tour a réservé son lot de surprises. De bonnes et de moins bonnes. La poussée forte des socialistes, si elle n'était pas inattendue, a pu surprendre par son ampleur, puisque le PS est devenu le premier parti politique de France dimanche dernier. Le sentiment d'une confiance retrouvée s'est trouvé vérifié. Au rayon des mauvais résultats figure incontestablement la remontée du Front national : la victoire de N. Sarkozy en 2007 était en partie due à sa capacité de ramener l'électorat frontiste vers la droite parlementaire ; deux ans de promesses non tenues et de débats dangereux sur l'identité nationale et l'insécurité ont permis au parti de J.M. Le Pen et fille de prospérer à nouveau. C'est sans aucun doute possible une mauvaise nouvelle.
L'abstention oblige à réfléchir à la manière dont les Français considèrent la politique et les élus. J'ai déjà eu l'occasion de dire mon inquiétude face à la montée de la défiance à l'égard de l'action publique, qui alimente le populisme. Le sentiment laissé d'une impuissance accrue face à la mondialisation et au pouvoir économique fait prospérer le désintérêt et l'agressivité. Les rodomontades de N. Sarkozy expliquant qu'il allait refonder le capitalisme et sauver les entreprises françaises alors que tout, dans son action, montrait le contraire, depuis le salaire d'H. Proglio et la distribution de bonus faramineux par les banques jusqu'à la capitulation française à Bruxelles sur la politique agricole commune, ces rodomontades donc ont favorisé l'abstention. Les premières études montrent d'ailleurs que celle-ci atteint d'abord l'électorat de l'UMP.
La droite n'est pas crédible lorsqu'elle explique que l'abstention efface la victoire socialiste de dimanche dernier. D'abord parce que cette abstention est en partie l'expression d'une défiance à son endroit. Ensuite parce que c'est s'exprimer dans la langue de bois la plus archaïque que de prétendre que la droite n'a pas essuyé un avertissement sévère. Pour ma part, je crois que le brouillage du message de la majorité ces derniers mois s'est payé au prix fort. Quel est le cap gouvernemental ? Quelles sont ses priorités ministérielles ? N. Sarkozy, en annonçant une pause dans les réformes pour l'année prochaine, a achevé de désorienter son électorat : le réformateur aux mots si durs pour son prédécesseur se chiraquiserait donc...Et si ses réformes étaient si bonnes, pourquoi les remettre sur le métier pour les modifier, comme il le dit ? S'il faut les revoir, c'est peut-être qu'elles sont mauvaises, et alors pourquoi attendre 2011 pour les reprendre ? L'échec de dimanche est celui d'une droite étriquée, sans réserves pour le deuxième tour, il est celui d'une politique sans fil conducteur ; il est aussi celui d'un homme, N. Sarkozy, qui avait fait de sa personne le meilleur argument de vente de la droite depuis 2007.
La
gauche, en regard, se porte bien
: les socialistes ont repris des couleurs ; les verts, même si leur
score n'atteint pas les niveaux espérés par eux, consolident leur
place dans le paysage national ; le Front de Gauche fait un score
intéressant. La stratégie de l'extrême gauche, refusant par
principe toute alliance politique avec le PS, trouve ses limites :
les électeurs ne se contentent pas de slogans, ils veulent que l'on
agisse, concrètement, pour eux. Pour autant, rien ne serait plus
dangereux que de projeter ces résultats sur la prochaine
présidentielle. N. Sarkozy a du ressort, même s'il lui reste peu de
temps, la gauche devra poursuivre son entreprise de rassemblement et
réussir son travail programmatique. Mais, assurément, le score
atteint constitue un socle solide pour avancer dans les prochains
mois.
A condition de transformer l'essai dimanche prochain. La gauche, assurée d'une large victoire, peut se démobiliser ; la droite, ayant adressé un message de forte insatisfaction, peut se redresser. Avec, à la clé, un ou deux points gagnés ou perdus ici ou là. Pour ma part, j'aborde le second tout avec confiance et sérénité. Chaque tour a sa logique et son importance, les Français ont dit fortement qu'ils voulaient un changement de pied. A ce jour, la seule réponse a consisté à nier l'avertissement, à refuser tout changement de politique, à multiplier les dénis. Pourquoi l'électorat n'irait-il pas au bout de ce vote sanction ? En tout cas, il faut continuer, encore et encore, de faire campagne. C'est ce à quoi je vais m'employer cette semaine pour faire gagner la liste de François BONNEAU dans le département.
Beau meeting à Orléans pour la fin de campagne. Martine Aubry était venue apporter son
soutien, celui de tout le Parti socialiste, à François Bonneau et ses
co-listiers à quelques jours du 1er tour. Belle soirée, en vérité : les
socialistes s’étaient mobilisés en force (au moins 1500 personnes présentes),
faisaient preuve d’enthousiasme, de gaîté même. Oui, il y avait longtemps que
les socialistes ne s’étaient pas montrés joyeux et combatifs comme cela.
Martine Aubry l’a dit : les Français ont besoin que la gauche gouverne les
Régions, alors que la droite nous demande
d’étendre localement la politique sociale catastrophique qu’elle mène
nationalement.
La droite multiplie les coups bas depuis quelques jours. Nicolas Sarkozy, qui n’a jamais caché sa
volonté de dominer les medias, le fait spectaculairement en donnant une
interview vendredi au Figaro Magazine, sans réponse possible de l’opposition.
Depuis VGE et son allocution appelant au « bon choix », la veille du
scrutin, on n’avait pas vu ça. Le Président n’en est pas resté là : quel
que soit le vote, a-t-il dit, rien ne changerait. Qui peut le croire ? Ou
alors, c’est qu’il montre une fois de plus le peu de cas qu’il accorde au vote
des Français. Décidément, notre démocratie est bancale. Assurément, cette ligne
n’est pas tenable : un vote franc et massif pour la gauche ne pourrait
rester sans effet. Une raison de plus pour voter socialiste, dimanche.
La droite renoue avec ses vieux démons. Après l’affaire Soumaré, le dérapage de Gérard Longuet. Dérapage ou tentative
de reconquérir le vote du Front national ? Le passé de ce sénateur est
connu : il a milité de manière violente à la droite extrême, au début de
sa carrière. Comme Hervé Novelli. Erreur
de jeunesse ? Peut-être. En tout cas, il en reste visiblement des
traces : humiliante, scandaleuse, quel qualificatif adopter pour apprécier
la sortie du président du groupe UMP au Sénat, selon qui un Français
n’appartenant pas au « corps traditionnel » des Français, en clair, les
hommes blancs, ne pourrait diriger la Halde, instance chargée de lutter contre
les discriminations ? Invraisemblable : d’abord de faire le tri entre
les « vrais » Français et les autres ; ensuite, de juger que
seuls ceux qui ne sont pas victimes de discriminations peuvent en parler….Après
le débat sur l’identité nationale et l’affaire Soumaré, cette sortie de route
démontre que la droite a un vrai problème avec les Français d’origine
étrangère.
Voter socialiste dès dimanche prochain. La gauche paraît assurée de réussir dans la plupart des Régions le 21 mars,
nous dit-on. Mais ce sont les électeurs qui décident, pas les sondages. Malgré
une campagne davantage dominée par les dérapages que les débats de fond, il est
important de se mobiliser dimanche. Pour que les Français se sentent soutenus
et défendus, en cette période difficile. Pour cela, les socialistes doivent
être forts au 1er tour. Le vote utile est un slogan qui ne plaît pas
toujours. Daniel Cohn-Bendit a dit que les socialistes ne pouvaient rien sans
les Verts. Certes. Mais ce n’est pas nouveau : jusqu’à il y a peu, la
seconde force de la gauche était le PC, sans lequel les socialistes ne
pouvaient rien. Le reproche d’hégémonisme me paraît donc peu probant. Et si on
renversait la question : que peuvent les Verts sans les socialistes ?
Au fait, de qui parle-t-on ? Des Verts, ou d’Europe Ecologie ? Il ne
semble pas que ces deux forces soient toujours sur la même longueur d’onde. François BONNEAU l’a dit
mercredi : avant de transformer l’essai (la victoire de la gauche), il
faut le marquer. Alors, pour la poursuite des actions de gauche dans notre
Région, pour dire Stop à N. Sarkozy, pour engager le mouvement de l’alternance,
VOTONS SOCIALISTE DES LE 14 MARS !
Marisol Touraine, Secrétaire nationale du Parti socialiste à la santé et à la sécurité sociale, a publié un communiqué dans lequel elle apporte le soutien du PS aux mobilisations des professionnels de santé : celles des médecins généralistes et des infirmier(e)s-anesthésistes le jeudi 11 mars et celle des personnels de l'AP-HP le vendredi 12 mars.
Cliquez ici pour lire ce communiqué.
La
campagne des régionales entame sa dernière ligne droite, et à en croire les
instituts de sondage, les jeux seraient faits. Si les pronostics se révèlent
exacts, alors la gauche se retrouverait à un niveau historiquement très élevé
dans notre pays, la droite enregistrant un échec sanctionnant à la fois ses
tentatives de manipulation des institutions locales et ses orientations de
politique nationale. A n'en pas douter, les électeurs vont d'abord se prononcer
sur le bilan et le rôle des exécutifs régionaux : comme l'un et l'autre sont de
qualité, il n'y a aucune raison pour qu'ils soient sanctionnés. Mais on ne peut
s'en tenir là, et à l'évidence le vote des 14 et 21 mars sera un message à
l'adresse du pouvoir national, message de doute, si la droite parvient à
conserver les régions qu'elle dirige, message d'avertissement franc dans le cas
contraire.
A dire
vrai, je me méfie des résultats annoncés trop tôt. Seuls comptent les
votes, pas les intentions de votes. Quelle meilleure manière de démobiliser
l'électorat que de lui laisser entendre que tout est déjà joué ? Le haut niveau
d'abstention potentielle est d'ailleurs
préoccupant, et il peut s'interpréter de diverse manière : l'intérêt pour le
scrutin est relatif, même si ses enjeux sont désormais mieux cernés et l'électorat de droite, déçu par la politique
nationale, peut préférer le retrait. Un sursaut de dernière minute n'est
cependant pas à exclure.
Il nous
faut continuer à mobiliser l’électorat socialiste. La chronique d’un
possible grand chelem peut dissuader ces électeurs d’aller voter : à quoi
bon, dès lors que le résultat final ne serait pas en cause ? Encore une
fois, un vote n’est jamais acquis d’avance et il est nécessaire de se mobiliser
dès le 14 mars. Par ailleurs, même si le vote n'est pas seulement national, il
est inimaginable que le gouvernement n'en tienne pas compte dans les prochains
mois. Comment serait-il envisageable qu'il poursuive sa politique comme si de
rien n'était alors même que les Français auraient voté massivement pour des
équipes revendiquant leur opposition nette aux choix nationaux et leur volonté,
dans la limite de leurs moyens et de leurs compétences, d'en atténuer les
effets nocifs au niveau local ? Le vote des 14 et 21 mars est décisif pour
cela. Que l'on parle de 3ème tour, comme Laurent Fabius, ou de message à
entendre, comme François Hollande, la réalité est bien celle-là : jusqu'où N.
Sarkozy se sentira-t-il libre d'engager les réformes qu'il a mises en sourdine avant
cette échéance électorale ? On pense évidemment au retour de la taxe
carbone et au dossier hypersensible des retraites. On voit bien comment N.
Sarkozy, sans cap ni boussole depuis quelques mois, pourrait être tenté de se
donner l'allure du grand réformateur en frappant un coup fort en la matière.
Etre l'homme qui ose prendre des décisions
douloureuses, difficiles, voilà ce qui ne lui déplairait pas. Pour
autant qu'il se sente les mains libres pour le faire. C'est cela que, par notre
vote, il faut éviter. Un fort vote socialiste exprimerait le refus de la
politique sociale engagée.
La lettre du mois de mars est parue. Un dossier en page départementale est consacré aux élections régionales avec notamment un article qui revient sur la visite effectuée par François Bonneau dans la circonscription en compagnie de Marisol Touraine. En page nationale, zoom sur les initiatives des parlementaires socialistes sur les droits des femmes. A lire également un article sur les violences scolaires, qui sont le résultat de la politique du Gouvernement.
Cliquez ici pour lire cette lettre.
Cette
semaine de campagne aura été marquée par des soubresauts regrettables.
L’objectif
poursuivi par N. Sarkozy reste obscur :
la gauche renâcle, soit, mais la droite piaffe non plus d’impatience mais de
colère. Il me semble que son but est de droitiser une partie de la gauche,
d’amener une partie des socialistes à défendre la vertu économique avant toute
chose pour mieux attaquer celle qui fait et fera en 2012 de la justice sociale
le fondement non négociable de son action. Le pari est habile, mais voué me
semble-t-il à l’échec : le temps où l’on croyait que l’efficacité
économique imposait de rompre avec les priorités sociales est derrière nous.
Certains, à gauche, se sont laissé piéger, la crise s’est chargée de remettre
les pendules à l’heure.
Quant
à ceux, à gauche, qui laisseraient penser qu’une pensée économique unique
pourrait exister, qu’ils regardent de l’autre côté de la Manche ce qu’il
advient du blairisme…
L'Assemblée nationale a débattu, hier, la proposition de résolution du Nouveau Centre tendant à la création d'une commission d'enquête sur la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination de la grippe A.
Marisol TOURAINE est intervenue au nom du groupe socialiste. Elle a rappelé les nombreuses demandes exprimées depuis septembre par les députés socialistes pour obtenir la création d'une mission d'information sur la gestion de l'épidémie, toujours refusées par la majorité. La proposition du Nouveau Centre est frileuse, et ne permet que d'écarter l'opposition, qui n'aura aucune maîtrise de cette commission.
Cliquez ici pour lire l'intervention de Marisol TOURAINE dans l'hémicycle.
Marisol Touraine, Secrétaire nationale du Parti socialiste à la santé
et à la Sécurité
sociale, a publié un communiqué dans lequel elle manifeste le soutien du Parti socialiste aux retraités, qui se sont mobilisés pour demander une hausse des pensions.
Cliquez ici pour lire le communiqué.
Marisol Touraine était l'invitée, mercredi 24 février, du 20 heures de LCP-AN.
Elle a réagit sur la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la campagne de vaccination contre la grippe A.
Cliquez ici pour voir le journal. (à partir de 21'45).
Marisol Touraine, Secrétaire nationale du Parti socialiste à la santé
et à la Sécurité
sociale, a publié un communiqué dans lequel elle dénonce le passage en force du Gouvernement sur les retraites des infirmiers hospitaliers
Cliquez ici pour lire ce communiqué.
La campagne s’intensifie, mais ne gagne pas en hauteur de vue, du moins à droite. On attend toujours de savoir ce que nous propose l’UMP pour l’avenir de nos territoires : la réplique de ce qu’elle fait au niveau national, et qui fait chaque jour davantage la preuve de son échec ? Ou un contrepoint à l’agitation erratique du gouvernement ? Qu’on nous dise, alors, pour faire quoi… Une ministre de la République explique, sans être rappelée à l’ordre, que sa seule ambition est de concentrer les ressources dévolues à l’outre-mer à son seul département de naissance, la Guadeloupe : la Réunion, la Martinique, la Guyane auront à cœur de ne pas voter pour elle mais au-delà, faut-il s’attendre, en cas de victoire, à ce que B. Hortefeux concentre les forces de police et de gendarmerie en Auvergne et V. Pécresse privilégie les universités franciliennes ? Tout est possible, nous disait N. Sarkozy pendant les présidentielles. En effet, tout semble possible…
Sans doute est-ce pour combler l’absence préoccupante de tout discours politique que la droite préfère s’en prendre aux personnes : je fais le pari que, s’il n’avait pas été noir, le socialiste Ali Soumaré n’aurait pas été comparé à un joueur de foot et n’aurait pas été mis en cause pour des condamnations passées. La justice est saisie d’une plainte en diffamation, elle tranchera. Mais je m’interroge : A. Soumaré reconnaît « une grosse bêtise » à l’âge de 19 ans, il y a plus de dix ans, pour laquelle il a été condamné. Cela vaut-il, dans le monde de la sarkozye, marquage au fer rouge pour le restant de sa vie ? A ce compte, certains élus de la majorité feraient bien de réfléchir à deux fois avant de se présenter à de prochaines élections….
Un sujet revient souvent
dans mes rencontres : la santé,
l’inquiétude dans les campagnes devant ces « déserts médicaux » qui
s’étendent, l’incompréhension face aux honoraires qui s’envolent et aux files
d’attente pour obtenir un RV qui s’allongent. Les régions n’ont pas reçu de
compétence en la matière, l’Etat est et doit rester pilote en la matière. Mais,
dans la pratique, les régions se sont fortement impliquées depuis six ans (Pour
le bilan des régions socialistes en matière de santé, cliquer ici) non pas dans
l’offre de soins mais pour faire de la santé une dimension centrale du
« vivre ensemble » dans nos territoires. La santé, c’est la
prévention, des actions en direction des jeunes, des actions pour améliorer le
cadre de travail des salariés, la volonté d’améliorer l’environnement au
quotidien. Mais les régions de gauche se sont aussi engagées pour trouver des
réponses à l’émergence des « déserts médicaux » et c’est dans cette
voie qu’elles entendent bien poursuivre : la loi Bachelot n’a rien prévu,
et localement il est urgent de promouvoir d’autres modes d’exercice de la
médecine, au sein de maisons de santé pluridisciplinaires, rassemblant des
médecins mais aussi d’autres professionnels de santé. Ce défi là, c’est la
gauche qui a commencé à le relever. Une preuve concrète que l’action au service
du progrès au quotidien est à mettre à l’actif des socialistes.
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