Comme je l’avais dit, j’avais
écrit à Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie et du développement durable
et de l’aménagement du territoire, sur la question des nuisances sonores qui seront générées par
le trafic de la future LGV. Ma demande était pourtant simple :
« Je vous demande Monsieur le Ministre, de bien vouloir intervenir
par décret afin de réduire le niveau maximum de bruit autorisé. Une telle
mesure, par ailleurs en totale adéquation avec les conclusions du Grenelle de
l’environnement que vous avez défendu, serait la seule à même de rendre la
réglementation en la matière plus respectueuse des habitants demeurant à
proximité d’une infrastructure ferroviaire ».
Comme souvent, avec ce
Gouvernement, les réponses ne correspondent pas à la question posée. C’est
ainsi que le directeur du cabinet de Monsieur Borloo me fait savoir qu’un
examen attentif du dossier sera mené quant aux nuisances générées par la
réalisation de ce tronçon Tours-Angoulême.
Cette réponse a de quoi
surprendre à plus d’un titre !
Tout d’abord, ce n’est pas le
bruit provoqué par la réalisation de cette infrastructure ferroviaire qui inquiète, mais bien celui de son
exploitation, ce qui n’est pas la même chose ! S’il s’agissait d’attendre
la fin des travaux le problème serait faible ! Je suis prête à penser que
les riverains de la future ligne seraient d’accord pour accepter un peu de
bruit pendant les travaux, s’ils avaient la garantie de bénéficier de toutes
les mesures protections phoniques leurs permettant, par la suite, de vivre au côté
d’un trafic ferroviaire incessant !
Ensuite, cette réponse étonne
aussi, parce qu’à ce stade de la procédure j’ai du mal à concevoir
qu’ « un examen attentif de ce dossier » n’ait pas déjà
été fait ! Soit le secrétariat d’État aux transports n’a pas transmis le
dossier au ministère de l’écologie, soit c’est RFF qui ne l’a pas fait.
Quoiqu’il en soit, cette attitude est assez révélatrice de la singulière
légèreté avec laquelle le Gouvernement traite ce dossier depuis le début, et de
la faible considération qu’il porte aux riverains qui vont devoir vivre à
proximité de la LGV !
Cliquer ici pour consulter la lettre qu'a écrite Marisol Touraine à Jean-Louis Borloo, et ici pour lire la réponse de son directeur de cabinet.
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