Comme elle s'y était engagée au cours de la campagne des élections législatives de juin 2007, Marisol Touraine tient à rendre compte de son activité parlementaire.
Un compte-rendu de mandat vient d'être édité, dans lequel vous pouvez retrouver ses positions sur les dossiers d'actualité (économie, retraites, sécurité...), l'action qu'elle mène en circonscription et les dossiers qu'elle défend (agriculture, LGV, accès aux soins...).
Vous pouvez consulter le document en cliquant ici.
Marisol Touraine, Secrétaire nationale du Parti socialiste à la santé et à la Sécurité sociale, a publié un communiqué dans lequel elle revient sur l'annonce faite par Roselyne Bachelot d'abonner les seules mesures de la loi HPST destinées à lutter contre les déserts médicaux : la mise en place de contrats santé solidarité et l'obligation pour les médecins de déclarer leurs absences.
Cliquez ici pour lire le communiqué.
Marisol Touraine a procédé, vendredi 25 juin, à la remise des chèques-lire au Collège du Val-de-l'Indre à Monts.
Cliquez ici pour lire l'article de J-C Domenger paru dans La Nouvelle République.
Marisol Touraine était l'invitée de France Info, samedi 26 juin à 8h45.
Elle a été interviewée par François Lepage sur les retraites, l'affaire Bettencourt/Woerth...
Cliquez ici pour écouter l'interview.
Il y a
eu 2 millions de personnes dans les rues de France, 12000 à Tours, au
moins (cliquez ici pour voir les photos de la manifestation). Les Français ont largement et fortement dit leur refus de la réforme des
retraites proposée par le gouvernement. Pas le refus de toute réforme, contrairement
à ce que tente de faire croire le gouvernement, mais le refus de la sienne.
Parce qu’elle est injuste, parce qu’elle ne règle rien dans la durée. Parce que
les salariés sont les seuls à porter le poids de l’effort demandé : 93% à
leur charge contre 7% de l’effort seulement qui reposerait sur les hauts
revenus, les revenus du capital, les entreprises. Le déséquilibre est indécent.
Maintenant,
le gouvernement doit entendre le message des Français, et réfléchir à une autre
réforme.
On voit bien qu’il parie sur l’été pour faire passer son projet ; on
entend qu’il espère que la trêve estivale coupera l’herbe sous le pied de la
mobilisation. On peut s’attendre à quelques concessions, annoncées maintenant
et finalisées à la rentrée.
Mais
c’est tout l’équilibre de la réforme qui doit être revu. Si la mobilisation
a été forte, c’est évidemment parce qu’elle est injuste. Mais c’est aussi parce
que les Français savent qu’elle ne règle rien, qu’avant 2018 il faudra tout
recommencer. Il est indécent de demander de tels efforts aux salariés pour ne
rien régler dans la durée. Alors que s’annoncent de nouvelles mesures de
rigueur, il n’est pas acceptable que ce soit toujours les mêmes qui les
subissent. Il n’est pas responsable de sacrifier les salariés sur l’autel des
marchés. Il n’est pas efficace de ne pas mettre à contribution les revenus du
capital.
Ce qui
m’a frappé, dans le cortège tourangeau, c’est la diversité des manifestants. Il y avait des
salariés du privé, des fonctionnaires, de jeunes actifs et des retraités, des
familles, des cadres et des employés. Cette diversité en elle-même est un
message. La balle est dans le camp du gouvernement.
L'affaire Bettencourt devient l'affaire Woerth. Il y a des interrogations sur un éventuel conflit d'intérêt entre les fonctions passées d'Éric Woerth, comme ministre du Budget et à ce titre des impôts, et l'emploi de sa femme dans une structure gérant la fortune de Liliane Bettencourt. Les enregistrements réalisés au domicile de celle-ci montrent d'une part que des montages financiers destinés à lui permettre d'échapper au fisc ont été réalisés, d'autre part que le responsable de ces opérations, M. de Maistre, a embauché l'épouse de M. Woerth à la demande de ce dernier. Je l'ai écrit, l'exercice de responsabilités publiques impose de se prémunir contre tout soupçon. Il y a un problème dès lors que les faits peuvent prêter à des ambiguïtés d'interprétation. Éric Woerth a exhorté les Français à dépasser leurs intérêts particuliers au nom de l'intérêt général des retraites ; que n'a-t-il dépassé les intérêts particuliers de son couple au nom de l'intérêt général et de la morale. Mme Woerth est-elle victime de soupçons machistes ? J'entends, je lis que les femmes de ministres doivent pouvoir être reconnues pour leur valeur propre et qu'il est insupportable de les soumettre à des contraintes du fait des fonctions de leur époux. Il est cocasse d'entendre ces protestations dans la bouche de responsables de droite qui ne se sont pas illustrés par leur engagement en faveur de l'égalité professionnelle. Mais surtout, personne ne conteste à Mme Woerth le droit de travailler, et personne ne nie ses compétences - qu'au demeurant, je ne connais pas -. Si ces compétences sont ce qu'elles sont, elle devrait pouvoir trouver un emploi dans une banque, une institution financière et pas au service de la fortune d'une particulière susceptible de vouloir échapper au fisc !
Elle aurait été cadre dirigeante chez Danone, nul n'aurait rien trouvé à y redire ! Mais dans le cas présent, comment ne pas voir un conflit d'intérêt ! Je rappelle que la structure de gestion de la fortune de Mme Bettencourt comporte 5 salariés seulement, que Mme Woerth y a été engagée en novembre 2007, soit après la nomination de son mari au Gouvernement, qu'Éric Woerth a décerné, à cette période, la légion d'honneur à M. de Maistre, qu'il dit par ailleurs ne pas connaître particulièrement bien. Coïncidence sans doute...
Enquête fiscale. Une autre question se pose. Depuis que l'on sait que Mme Bettencourt a mis en place des dispositifs pour échapper au fisc, le ministre du budget est d'un silence assourdissant. Il lui appartient de diligenter une enquête. Pourquoi ne le fait-il pas ?
Mme Bettencourt et l'UMP. Une explication de cette retenue ministérielle vient peut-être de ce que Mme Bettencourt est une donatrice régulière de l'UMP. C'est son droit et c'est logique, son mari a été député gaulliste. Une question seulement : qui s'occupe des finances de l'UMP, qui cherche à attirer les généreux donateurs ? Éric Woerth ! Incroyable mais vrai. Cela fait des mois que le PS dénonce cette situation inimaginable dans une autre démocratie : le trésorier du parti majoritaire, chargé de solliciter des particuliers, est aussi le ministre qui suit les dossiers fiscaux...
Justice et indépendance. Les bandes enregistrées chez Mme Bettencourt, retranscrites par la presse, révèlent un autre scandale. Le conseiller justice de N. Sarkzoy a assuré Mme Bettencourt que l'Élysée "connaissait très bien" le procureur de la Cour d'Appel de Paris au cas où, dans le procès qui l'oppose à sa fille, elle n'obtiendrait pas satisfaction en 1ère instance. Incroyable ! Tout aussi incroyable, le conseiller annonce au représentant de la milliardaire tout le déroulé de la procédure. Et ce qu'il annonce est exactement ce qui se passe. Interrogée par les socialistes, MAM n'a pas répondu. Silence vaut reconnaissance. Parce que ce gouvernement ne recule devant rien, la garde des sceaux a même osé affirmer que la justice était la même pour tous ! Qui peut y croire ?
République irréprochable. C'était le slogan de campagne de N. Sarkozy. On voit ce qu'il en reste. Je veux dire mon inquiétude : ce gouvernement a un comportement honteux, mais celui-ci rejaillit sur toute la classe politique. Comment ne pas redouter une poussée du front national et de ses slogans populistes !
Marisol Touraine a cosigné une tribune sur les retraites dans Le Monde, daté du 24 juin 2010. Avec Jérôme Cahuzac, député PS du Lot-et-Garonne et Pierre-Alain Muet, député PS du Rhône, elle dénonce une réforme sans courage, dont l'effort va toucher de plein fouet les salariés.
Cliquez ici pour lire cette tribune.
Marisol Touraine était l'invitée de l'émission "En toute franchise" sur France Culture, mercredi 23 juin à 7h15.
Elle a été interviewée par Hubert Huertas au sujet des retraites.
Cliquez ici pour écouter l'émission.
Quelques jours après que le gouvernement ait fait connaître sa réforme des retraites, Marisol Touraine, Secrétaire nationale du Parti socialiste en charge du dossier des retraites, en décrypte le contenu.
Marisol Touraine sera l'invitée, mercredi 23 juin, du journal de BFM Radio à 12h30.
Cliquez ici pour voir le site de la radio.
Marchés. Le mot revient en boucle, dans la
bouche de nos dirigeants. Les décisions, désormais, ne se prennent plus dans
l’intérêt des Français ou de la France, mais dans celui des marchés !
Ainsi, mercredi dernier, quelques minutes après avoir présenté à la presse sa
réforme des retraites, E. Woerth s’est-il adressé en petit comité aux
spécialistes économiques. Son message ? Rassurer les marchés, les
convaincre que la rigueur était au rendez-vous. On comprend donc que ce qui est
bon pour les marchés doit être dur pour les Français. Ce raisonnement, ressassé
jusqu’à plus soif par nos ministres, finit par être insupportable, comme s’il
ne pouvait y avoir place pour des politiques socialement justes et
économiquement responsables.
Sapeur Camember. Je ne sais pas ce que diront les
marchés de la réforme des retraites du gouvernement. Injuste, elle l’est
assurément, je l’ai largement développé sur ce blog. Mais elle est aussi
irresponsable. Irresponsable parce que le financement de nos retraites n’est pas
assuré : à l’horizon choisi – 2018, autrement dit, demain ! – succède
un trou noir ; d’ici là, le gouvernement prend la responsabilité de
saborder les réserves accumulées (dans le fonds de réserve des retraites) pour
faire face au choc démographique des années 2020 et au-delà : à cette
date, à suivre le plan proposé, nous serons privés de toute marge de
manœuvre ; et en attendant, rien n’est assuré puisqu’il manque 15
milliards pour boucler le financement du projet gouvernemental : 15 milliards
qui seront puisés dans les caisses de l’Etat, déficitaires ! Un déficit
comblé par un déficit, il fallait oser y penser, c’est digne du Sapeur
Camember qui faisait un trou dans sa chaussure par temps de pluie pour
permettre à l’eau d’en sortir !
La lettre du mois de juin est parue. Numéro spécial consacré à la réforme des retraites avec notamment un rappel sur les données chiffrées relatives aux retraites et une explication de texte sur les propositions socialistes, pour une réforme juste, équitable et durable.
Cliquez ici pour lire cette lettre.
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