Députée de la troisième circonscription de l'Indre-et-Loire. Vice-présidente du groupe socialiste. Présidente du Conseil général. Secrétaire nationale du Parti socialiste.
Marisol Touraine participe activement à l’examen du projet de loi en faveur des revenus du travail.
Ce texte marque, encore une fois, l’hypocrisie du Gouvernement. Le Parlement est réuni en urgence, ce qui implique qu’il n’y aura qu’une délibération. Manifestement, le Gouvernement veut expédier cette discussion en quelques heures. On peut le comprendre car ce texte est vide, pire, contre-productif.
On ne le répétera jamais suffisamment mais la première mesure à prendre en faveur du pouvoir d’achat est de permettre la revalorisation des salaires et des retraites. Or, toute la politique du Gouvernement consiste à chercher des revenus annexes. Dans ce texte, il pousse le bouchon encore plus loin en proposant aux salariés de manger leur épargne pour compenser les bas salaires !
Retrouvez ici l’intégralité des interventions de Marisol Touraine.
Marisol Touraine participera ce soir à l'émission "Ca vous regarde" sur La Chaîne Parlementaire. Le débat, animé par Arnaud Ardoin, aura pour thème: " Le PS cherche son chef ".
Sont également invités : Henri Weber, député socialiste européen, Olivier Ferrand, président de Terra Nova, Roland Cayrol, membre de l'institut CSA.
L'Assemblée
nationale avait aujourd'hui à se prononcer sur la
« prolongation de l'intervention des forces armées
en Afghanistan ». Le groupe socialiste a majoritairement
choisi de voter non. Ce n'était pas mon choix qui était
de voter oui. J'ai donc décidé de m'abstenir car, en
conscience et en conviction, je ne peux pas dire non à la
présence des forces françaises en Afghanistan, ce qui,
pour moi, équivaut à demander leur retrait.
La présence
française en Afghanistan appelle beaucoup de critiques.
Personne ne peut souscrire aux choix de Nicolas SARKOZY de s'aligner
sans réserves et sans discussion sur la politique de George
BUSH ; personne ne peut admettre que la stratégie militaire se
substitue à la politique de reconstruction civile du pays : or
la France n'est qu'au 26ème rang pour l'aide non
militaire à l'Afghanistan. Personne ne peut se satisfaire
d'une stratégie militaire dont les buts sont obscurs et qui
conduit à l'enlisement.
Mais l'enjeu est plus
vaste. La critique des conditions de la présence française
en Afghanistan doit-elle mener à demander le retrait de nos
troupes de ce pays ? Si on le pense, alors voter non à la
prolongation de l'intervention française s'impose. Sinon, la
réponse à la question posée ne va pas de soi.
Je crois à la
nécessité de maintenir les forces françaises en
Afghanistan. Je pense qu'une décision de retrait unilatérale,
sans discussion avec nos partenaires européens reviendrait à
abdiquer face au terrorisme taliban. Je suis convaincue que la France
a un rôle international, stabilisateur à jouer.
À cet égard,
je regrette qu'on ne mette pas davantage Nicolas SARKOZY face à
ses contradictions, puisqu'il veut promouvoir le rôle de la
France alors qu'il réduit drastiquement les moyens alloués
aux forces françaises, mal équipées et obligées
de faire face à des risques extrêmes.
Je sais que l'opinion
française se demande ce que la France va faire dans une terre
lointaine. L'engagement des forces armées n'est jamais facile,
pas plus hier dans le Golfe ou en Bosnie qu'aujourd'hui en
Afghanistan. L'appréciation des enjeux est toujours délicate,
face à la violence des risques. Mais je crois dangereux
d'envoyer aux talibans le message d'un doute, voire d'un
désengagement à venir.
Marisol Touraine a visité, vendredi 19 septembre 2008, le chantier d'insertion Objectif à Nazelles-Negron et à Montlouis-sur-Loire, en compagnie de M. Jean-Jacques Filleul.
Elle y a rencontré des équipes de salariés en insertion, les administrateurs et les personnels d'encadrement de l'association.
Vous pouvez consulter ici l'article de La Renaissance Lochoise concernant la rencontre de Marisol Touraine avec les enseignants et les collégiens du Grand-Pressigny.
J’ai participé vendredi dernier à Saint-Pierre-des-Corps au rassemblement organisé par sept organisations syndicales pour l’avenir du fret à la SNCF. En effet, la SNCF s’est lancée dans une vaste réorganisation de son activité fret, qui régresse depuis deux ans, en supprimant des gares de triage de wagons isolés et en concentrant son activité autour de trois « hubs ». Concrètement, le site de Saint-Pierre est condamné. Au-delà des inquiétudes pour le personnel, on peut s’interroger sur la logique de cette politique.
Trois points me paraissent primordiaux. Tout d’abord l’hypocrisie intellectuelle qui consiste pour le Gouvernement, avec le Grenelle de l’environnement, à afficher des objectifs qui sont loin d’avoir l’ambition qu’ils paraissent avoir et vont à l’encontre d’une politique réellement appliquée sur les territoires : la suppression du fret à Saint-Pierre-des-Corps ne peut qu’augmenter la pollution puisque ce sont 26.000 camions supplémentaires par an qui parcourent les routes de notre département ! Où est la cohérence ?
Le deuxième point est un constat qui vaut malheureusement dans d’autres domaines : l’État se désengage massivement (via la SNCF en l’espèce) et renvoie aux collectivités territoriales le soin de gérer les services qui ne sont plus « rentables ». En l’occurrence, on suggère aux collectivités locales d’organiser et de financer une activité fret de proximité. Cette politique est inadmissible !
Enfin, la conséquence de ce désengagement n’est pas la moins cruciale en termes d’aménagement du territoire. Ici encore, ce qui vaut pour le fret semble devoir devenir la norme de la politique gouvernementale : le renoncement au développement de toute une série de secteurs de notre territoire. Ainsi, le fret, l’école, les hôpitaux, La Poste, les trésoreries et maintenant aussi les sous-préfectures…sont ou seront touchés par cette politique gouvernementale de réduction des services publics. Il nous faut défendre l’ensemble de nos services publics, sur l’ensemble de notre territoire !
Je serai extrêmement vigilante et combative lors des débats qui auront lieu à l’Assemblée nationale, sur le problème du FRET en particulier, sur la défense de nos services publics en général.
Cliquez ici pour lire l'intégralité de mon intervention.
Cliquez ici pour lire l'intégralité du discours de M. Régis Larre, Secrétaire du comité d'établissement des cheminots de la Région SNCF de Tours.
Cliquez ici pour voir les photos de ce rassemblement.
Après la réforme de la carte judiciaire, la réduction du nombre d'implantations militaires et l'annonce d'une carte hospitalière, le Gouvernement s’attaque aujourd’hui aux sous-préfectures. En effet, un arrêté ministériel publié cet été dresse la liste des 115 sous-préfectures sur 245 dont les postes de sous-préfets pourront-être désormais occupés par des conseillers d’administration. Dans cette liste, figurent les sous-préfectures de Loches et de Chinon.
La suppression des postes de sous-préfets, préfigure la suppression des sous-préfectures et donc la présence de l’Etat sur tous les territoires.
Après les fermetures annoncées du Tribunal de Loches et de la perception de Preuilly-sur-Claise, la diminution des moyens accordés à la Direction départementale de l’Equipement cette nouvelle annonce est inacceptable et aura à terme des conséquences préoccupantes pour l’avenir du Lochois et de ses habitants.
Marisol Touraine va interroger dans les plus brefs délais la ministre de l’Intérieur afin d’obtenir des réponses précises sur sa politique dans les territoires ruraux.
Le Gouvernement a enfin
fait un pas en faveur des libertés en décidant le
lancement d'une concertation sur le fichier EDVIGE. C'est une bonne
chose et c'était nécessaire.C’est une victoire pour
tous ceux qui se sont opposés à ce décret.
Mais ne nous réjouissons
pas trop vite. J'ai déjà eu l'occasion de le dire,
certains critères retenus pour constituer ce fichier, tels que
l'orientation sexuelle, les informations de santé ou le fait
d'exercer un mandat syndical ou politique ne sont pas compatibles
avec une démocratie moderne, ils sont liberticides ! Quel
rapport cela a-t-il avec la lutte pour la sécurité ?
Quant à la volonté de ficher des enfants dès 13
ans, au motif qu’ils seraient susceptibles de porter
atteinte à l’ordre public, c’est effrayant. La CNIL a
demandé que le fichage soit limité dans le temps – un
jeune délinquant à 15 ans ne l’est pas nécessairement
encore à 35 ! – mais le Gouvernement refuse.
Le Gouvernement avance,
mais il nous appartient donc de rester vigilants. Car pour le rendre
compatible avec les libertés, ce fichier doit être
totalement revu ; nous n'avons pas besoin, à l'heure actuelle,
en France, d'une police politique pas plus que de nous fonder sur les
orientations sexuelles d'une personne pour déterminer si elle
peut être susceptible de troubler l'ordre public !
C'est une première
victoire pour la gauche et pour tous ceux qui se sont opposés
à EDVIGE, mais la bataille n’est pas terminée. Il
devrait y avoir un débat à l’Assemblée, qui
promet d’être rude !
Marisol Touraine a donné mardi 2 septembre un entretien à TV Tours
concernant le "fichier Edvige" (Exploitation documentaire et
valorisation de l'information générale).
A l'occasion de la rentrée scolaire, Marisol Touraine a visité le collège Val-de-l'Indre de Monts, en compagnie de Claude Roiron et de Jean-Louis Merlin, Inspecteur d'académie.
Lundi matin, N. SARKOZY s’est
rendu à Maillé, pour y commémorer le massacre froid, systématique, de 124 habitants par les troupes allemandes le 25
août 1944. Alors que Paris célébrait sa libération, Maillé sombrait dans
l’horreur. Puis le silence. Chaque Français a entendu parler d’Oradour sur
Glane, Maillé et ses morts ont sombré dans l’oubli national. Les survivants,
les associations qui se sont constituées, les élus ont fait en sorte qu’il
n’engloutisse pas tout, et une Maison du souvenir a vu le jour. La visite du
Président de la République, qui a voulu réparer la « faute morale »
de l’oubli, était bienvenue.
D’où vient, alors, le sentiment
d’inachevé qui m’habite ? Au-delà du symbole, les mots comptent. Et le
discours présidentiel, écrit par Henri Guaino, l’homme du discours de Dakar,
m’a déçue. D’abord, parce qu’il semblait ignorer le travail local de mémoire et
de souvenir. Ensuite, parce qu’il a
livré une interprétation du massacre que je ne partage pas : les
meurtriers n’étaient même plus des hommes, le mal est banal et risque
d’atteindre chacun. Cette thèse, de la banalité du mal, est soutenue par de
grands esprits, que l’on ne peut
soupçonner de compréhension à l’égard des nazis. Mais pourquoi alors certains
se laissent-ils happer par la violence, alors que d’autres résistent ? Je
ne crois pas que la « nature humaine » suffise à tout expliquer,
surtout pas les fascismes.
Enfin, et c’est le plus grave,
cette remarque, étonnante, du Président : ceux qui ont été massacrés « n’étaient
pas coupables », ils n’avaient commis aucune faute. Ils n’étaient même pas
résistants ! Le massacre de résistants aurait-il été acceptable, ou
compréhensible ? Cela rappelle R. Barre évoquant les « victimes
innocentes » dans l’attentat de la rue des Rosiers, pour évoquer les
victimes non juives….Malaise. Malaise d’autant plus grand que N. SARKOZY n’a
rien dit de la nécessaire recherche des
auteurs de ces crimes. La mémoire, le souvenir, c’est aussi savoir. Savoir qui
a agi, pourquoi. Les Allemands sont
engagés dans cette recherche. Pourquoi donc l’occulter de notre côté ? Le
Président est resté fidèle à son idée que le travail de mémoire n’a pas
d’intérêt.
La visite du Président aura
constitué un moment de reconnaissance utile. Mais N. SARKOZY a manqué
l’occasion d’un grand discours sur notre histoire. J. Chirac avait trouvé les
mots pour désigner la responsabilité de la France dans la déportation des
juifs. N. Sarkozy n’a su que décrire un massacre, sans vouloir lui donner un
sens. Dommage….
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