Marisol Touraine a participé, lundi 5 octobre, au colloque organisé à Tours par la Fondation de France sur le thème "Un toit pour chaque jeune. Un défi pour l'habitat, une chance pour les territoires".
Elle a notamment débattu sur le thème de "l’accompagnement des jeunes dans les logements autonomes".
Cliquez ici pour lire le compte-rendu de ce colloque paru dans La Nouvelle République, ici pour voir le reportage diffusé dans le journal de TV Tours et ici pour voir le reportage diffusé dans le 19-20 de France 3 Touraine Val-de-Loire.
Marisol Touraine a voté sur le marché de Monts, samedi 3 octobre, contre le projet du Gouvernement qui veut changer le statut de La Poste pour la privatiser.
Cliquez ici pour voir les photos du vote à Monts, Saint-Avertin et l'annonce des résultats à Saint-Pierre-des-Corps.
La lettre de septembre est parue : retour sur l'inauguration du musée de la Préhistoire au Grand-Pressigny et sur la rentrée scolaire en actualité départementale ; en page nationale, un zoom sur le projet de loi pénitentiaire et sur l'examen du projet de loi relatif aux transports ferroviaires sur lequel Marisol Touraine est intervenue à propos du fret et de la LGV.
Cliquez ici pour lire cette lettre.Marisol Touraine a accordé une interview au site E24.fr, journal économique en ligne, au sujet de la possible hausse du forfait hospitalier envisagée par le Gouvernement.
Brèves
remarques.
Je m’aperçois que j’ai laissé passer du temps avant de réagir à l’actualité,
pourtant importante, des derniers jours. Une part de fatigue, sans doute, qui
tient à une année parlementaire longue et chargée, qui n’est pas encore
terminée puisque le mois de juillet va être occupé notamment par les lois sur
le travail du dimanche, la formation professionnelle, Hadopi,….Nous allons
appliquer désormais le nouveau règlement de l’Assemblée : du côté pile
(positif), le rôle accru des commissions, puisque c’est le texte amendé par les
députés en amont qui arrivera en séance ; côté face (négatif)
l’encadrement du temps de parole, selon des règles assez compliquées. A suivre,
donc…
Versailles. Le Congrès
de la semaine dernière a déployé les fastes dont la République est capable.
Ambiance calme, à la limite de l’ennui, pour accueillir le premier discours du
Président de la République aux parlementaires. Etonnant de voir Carla Bruni et
les conseillers de son mari applaudir le Président : en temps normal, le
public qui assiste aux séances est tenu de ne manifester ni approbation ni
réprobation.
Discours
décevant.
Quelques phrases rassembleuses ont montré que N. Sarkozy entendait renouer avec
la veine faussement consensuelle de sa campagne, lorsqu’il en appelait à Jaurès
et Blum. Mais très vite, le doute s’est installé : tout ça pour ça ?
Ce faste, cette réforme de la Constitution n’aboutissaient donc qu’à l’annonce
sans éclat d’un grand emprunt ? Emprunt de qui, pour quoi faire ?
Mystère. Je n’ai pas la religion de la
rigueur budgétaire, mais il est assez étonnant de voir comment, par la magie
d’une vague théorie des trois déficits (le mauvais, celui du fonctionnement de
l’Etat, le transitoire, dû à la crise, le bon, qui prépare l’avenir) N. Sarkozy
nous a annoncé de nouvelles dépenses, non budgétées. Emprunt ou pas, il faudra
les rembourser. Comment mieux reconnaître l’échec du plan de relance
annoncé il y a quelques mois à peine….De fait, sa concrétisation tarde et les
grands projets annoncés par le Gouvernement n’entraînent pas la
croissance : l’exemple de la LGV, bien connu des Tourangeaux, en témoigne.
Non seulement ce projet ancien a été relooké « plan de relance »,
mais il n’est pas financé, l’Etat cherchant à impliquer les collectivités
locales dans ce qui est par excellence de la responsabilité nationale, au point
que certains s’interrogent sur son avenir. Notre économie avait besoin
d’investissements massifs ; le Gouvernement, espérant sans doute une
reprise rapide, a préféré limiter les dépenses. Il en est aujourd’hui réduit à
annoncer un emprunt qui inquiète ses propres soutiens.
Agressivité. Débat
aujourd’hui face à Claude Greff, députée UMP de l’Indre-et-Loire. D’une
agressivité sidérante, comme souvent. Pour masquer son manque d’idées
personnelles ? Je suis rarement déçue par mes adversaires politiques,
toujours prête à leur reconnaître des qualités, lorsqu’ils en ont. Encore
faut-il qu’ils en aient…
Gracias a la
vida…La
chanson est célébrissime, au Chili, et ailleurs (elle a été reprise par Joan
Baez, entre autres). Son auteure-interprète, Violeta Parra, est une icône dans
ce pays, et au-delà, en Amérique Latine. « Merci à la vie, qui m’a tant
donné », chantait-elle, de sa voix d’une limpidité parfaite, accompagnée
de sa seule guitare, elle qui pourtant mit fin à ses jours à cinquante ans
seulement, après plusieurs tentatives de suicide. Gracias a la vida, cette chanson a bercé mon enfance, Jean-Gérard
Paumier l’a diffusée lors de l’inauguration, samedi dernier, du festival des
horizons, à Saint-Avertin. Je ne m’y attendais pas. J’ai été émue, oui,
d’entendre cette musique qui faisait resurgir tant de souvenirs du pays de
ma mère, tant de souvenirs d’enfance.
Une jolie parenthèse…
Les résultats du scrutin du 7 juin ont donné
des ailes à Nicolas Sarkozy, qui veut interpréter comme un blanc-seing donné à
son action ce qui ressemble plutôt à la consolidation de son électorat. Je l’ai
déjà écrit : je n’ai pas l’intention de nier le succès électoral du
Président de la République et de son camp ; succès confirmé ailleurs en
Europe puisque partout, ou presque, les sociaux-démocrates subissent un grave
échec. Mais je ne crois pas qu’il faille lire dans ces résultats une approbation
de la politique menée en France.
Versailles. Premier signe
tangible de l’assurance sarkozyenne, la réunion du Congrès, comme l’autorise la
Constitution adoptée en juillet 2008. Députés et sénateurs sont convoqués pour
entendre le Président. Il aurait été selon moi absurde de ne pas y aller :
la Constitution, qu’elle plaise ou non, s’impose à tous et d’abord aux
parlementaires. Mais on voit bien là les limites de l’exercice de
renouvellement démocratique que prétendait engager la droite : un Parlement
muet va écouter un Président libre de ses paroles et non contraint d’engager
une quelconque responsabilité. La faille est bien celle-ci : le Président
français cumule les avantages de tous les systèmes institutionnels (il exerce
le pouvoir exécutif, s’adresse au Parlement mais n’engage sa responsabilité que
devant les électeurs) sans en subir les contraintes (aux Etats-Unis le Congrès
à majorité démocrate a bloqué les décisions de B. Obama sur Guantanamo il y a
quelques semaines). Le débat n’est pas théorique, il est très concret :
l’indépendance du Parlement est la contre-partie nécessaire au pouvoir du
Président de la République. Or, nous en sommes loin…
Retraite
à 70 ans.
Oui, il faudra engager une réforme active de notre système de protection sociale,
qui en garantisse le socle, c’est à dire la solidarité face à la maladie ou la
vieillesse. Oui, je crois que la retraite à 60 ans, pilier symbolique de notre
pacte social, peut être discutée : d’abord parce qu’il ne saurait y avoir
de sujet tabou ; ensuite parce que cette référence est en partie
contournée aujourd’hui. Fallait-il pour autant, comme l’a fait Brice Hortefeux
dès le lendemain des élections européennes, proposer le report de l’âge légal
de départ en retraite à 67 ans ? Non, pas maintenant, pas comme ça.
D’abord parce que le sujet du moment est la montée pernicieuse du chômage, la
multiplication des plans sociaux, et la tentative de substituer aux
licenciements des plans de départ en retraite anticipée. Comme chez Michelin, à
Joué-les-Tours. Comment expliquer qu’il va falloir travailler plus longtemps au
moment même où le travail se fait rare, où les entreprises multiplient les
plans de départs volontaires à destination des plus anciens et, de toute façon,
ne gardent pas leurs seniors puisque 37% seulement des plus de 55 ans occupent
un emploi ? Ensuite, l’avenir n’est pas à appliquer la même règle à
tous : il est temps, plus que temps de légiférer en matière de pénibilité
du travail. Les négociations entre partenaires sociaux ont échoué, le Gouvernement
a promis une loi, il y a plus d’un an. Qui ne vient toujours pas. Or il faudra
bien se résoudre à faire travailler moins longtemps ceux dont l’emploi est
pénible. Enfin, le financement des retraites passe par une contribution de TOUS
les revenus à notre système de protection sociale : on ne redira jamais
assez combien le bouclier fiscal est injuste, qui exonère les plus riches non
seulement de l’impôt mais de la solidarité sociale.
Burqa. Une mission
parlementaire devrait se mettre en place, à l’initiative d’un député communiste
du Rhône. Faut-il interdire le port de cette robe noire
« intégrale », qui ne laisse voir que les yeux ? Le sujet divise
au sein même de chaque famille politique. Pour la part, je suis prudente :
la laïcité n’est pas négociable, et la loi dite du voile, de 2004, a permis
d’apaiser les tensions grandissantes à ce sujet dans les écoles. Faut-il aller
au-delà ? On voit qu’il s’agit alors d’intervenir dans le choix de
l’habillement. Je n’ai aucune complaisance à l’égard de cet islam
intransigeant, qui enferme les femmes et s’affirme comme une force militante
dans l’espace public. Mais soyons prudents : toutes les femmes doivent
pouvoir compter sur la République pour refuser ce qui leur serait imposé ;
mais à trop vouloir intervenir, ne prend-on pas le risque de l’enfermement pour
de bon de ces femmes, qui, ne pouvant plus sortir voilées ne pourraient plus
sortir du tout ? Je le répète : je n’ai aucune indulgence pour cette
revendication agressive de la religion ; je me sens mal à l’aise lorsque
je croise l’une de ces ombres noires, gantées jusqu’en plein été. Je voudrais
seulement être certaine qu’en leur interdisant de sortir ainsi nous les aidons
vraiment. Le débat est en tout cas salutaire.
C’est aujourd’hui que le RMI laisse la place au rSa. Le dispositif n’est pas équivalent, mais il ne constitue pas pour autant une révolution, contrairement à ce que voudrait laisser croire la communication gouvernementale. De quoi s’agit-il ? D’abord, d’encourager le retour dans l’emploi de ceux qui bénéficiaient du RMI en évitant que leur revenu réel ne diminue. Concrètement, les Rmistes basculeront vers le rSa sans changement ; et tous ceux qui travaillent ou travailleront sans atteindre un revenu suffisant (par-rapport à un seuil défini en fonction des charges familiales) percevront un complément. Le rSa, c’est donc deux choses différentes : une allocation de base, équivalente au RMI, versée à ceux qui n’ont ni emploi ni allocation chômage ; et un complément de revenu pour les travailleurs pauvres : on parle alors de « rSa chapeau ». L’idée est que le maintien d’un revenu suffisant après la reprise d’une activité favorisera le retour à l’emploi des plus pauvres.
La réforme voulue par M. Hirsch se met en place dans un contexte de restriction de l’emploi. Autant l’objectif de lutte contre la pauvreté, qui consiste à relever le revenu de ceux qui travaillent, sera atteint et doit être salué, autant le pari du retour vers l’emploi est voué à l’échec alors que les entreprises n’embauchent plus. Ce risque, je l’avais pointé lors du débat de la loi à l’Assemblée en septembre dernier : aucun dispositif ne peut favoriser l’emploi des plus pauvres en récession. Au-delà, d’ailleurs, j’ai un doute sur le fait que le principal obstacle pour les Rmistes ait été principalement financier (pendant un an, les Rmistes pouvaient déjà cumuler leur allocation avec un revenu d’activité). L’obstacle principal, il est celui de la formation, de la mobilité, de la garde d’enfants….
Des expérimentations ont eu lieu qui montrent d’ailleurs
que les résultats sont ambigus.
Là où le rSa a été expérimenté, le retour à l’emploi de ses bénéficiaires (fin
2008) est légèrement supérieur à celui des Rmistes (dans une zone proche
servant de témoin) : 10% de plus (3,1 Rmistes pour 1000 retrouvaient un
emploi, 3,8 pour 1000 rSa). Mais outre que la différence n’est pas
spectaculaire, la nature des emplois retrouvés laisse à penser :
massivement, ce sont des emplois à temps (très) partiel. C’est ce que j’avais,
là encore, pronostiqué à l’Assemblée : si la pauvreté devait laisser la
place à la précarité, il n’est pas certain que cela ait été une bonne réforme.
Le département de l’Indre-et-Loire va évidemment
s’engager à fond pour que cette réforme, quelles qu’en soient les limites,
donne les meilleurs résultats possibles.
La clé réside dans la qualité de l’accompagnement social des plus éloignés du
marché du travail : mais avec l’entrée en vigueur du rSa, le nombre de
personnes à suivre va considérablement augmenter (on estime à plus de 25000 les
bénéficiaires potentiels du rSa contre environ 9000 Rmistes). Or, les moyens
dévolus à l’accompagnement social de ces personnes n’a pas été augmenté et Pôle
Emploi, qui devrait, selon la loi, assumer cette responsabilité, est lui-même
submergé par la montée du chômage et les ratés de sa mise en place (cette
structure a succédé le 1er janvier dernier à l’ANPE et l’ASSEDIC). Les grandes
réformes tiennent souvent aux conditions concrètes de leur mise en œuvre.
Cliquez ici pour voir le diaporama sur le rSa élaboré par le Conseil général de l'Indre-et-Loire.
La lettre du mois de mai est parue. Un numéro spécial ce mois-ci consacré à l'Europe et aux élections européennes du 7 juin prochain. En page départementale, un article sur l'Europe qui s'engage en Indre-et-Loire à l'aide de différents programmes. A lire également un article sur une idée originale du Conseil Régional : Trans'Europe Centre.
En page nationale, un retour sur le rôle du Parlement au sein des institutions européennes et un article sur les propositions socialistes pour une Europe sociale, compétitive et écologique.
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